CAVALERA CONSPIRACY : un parfum de nostalgie…

CAVALERA CONSPIRACY : un parfum de nostalgie…

En arrivant à la Rockhal lundi soir, j’eus cette sensation étrange de replonger dans le passé. Dans ce cadre incroyable, perdu au beau milieu d’une friche industrielle, je me retrouvai entouré de centaines de « Hardos », arborant des T-shirts sur lesquels apparaissaient les noms d’une multitude de groupes de Métal. Et c’est l’un des plus cultes d’entre eux, l’un des tout meilleurs surtout, qui revenait le plus souvent : SEPULTURA. La raison à cela ? Les deux membres fondateurs du groupe brésilien, Max et Igor Cavalera, allaient se produire ici ce soir, à la tête de leur dernier projet musical, CAVALERA CONSPIRACY.

Douze ans après m’être déchaîné jusqu’à épuisement total sur les riffs endiablés des créateurs de « Beneath the Remains » et de « Chaos A.D », j’étais quelque peu excité à l’idée de revoir les frangins « en vrai ». Et au moment où Max, légèrement empâté, commença à remuer toute la salle en posant sa voix surpuissante et inimitable, des frissons me parcoururent tout le corps. Igor, de son côté, se mit à taper d’une force et à une vitesse toujours aussi hallucinantes et les deux autres membres du groupe se mirent immédiatement au diapason.
CAVALERA CONSPIRACY, qui a sorti son premier album « Inflikted » en mars dernier, n’est pas et ne sera jamais SEPULTURA. Mais les deux frères, brouillés pendant dix ans, ne pouvaient ignorer leurs « vieux » fans, ceux de la première heure. Ils entamèrent alors leur offrande dès le quatrième morceau et la salle explosa littéralement lorsque retentirent les premiers accords de « Refuse/Resist ». J’étais submergé par l’émotion en entendant cette chanson que j’ai bien dû écouter un million de fois ! Et, comme si Noël tombait cette année au mois de juin, CAVALERA CONSPIRACY se transforma encore à plusieurs reprises en SEPULTURA, enchaînant les « Troops of Doom », « Policia », « Arise » et autre « Roots Bloody Roots ». Mes « frères » de Métal « headbanguaient » dans tous les coins de la salle, le sol semblait bouger par moments, la scène était à deux doigts de prendre feu…

Au moment de quitter la Rockhal, j’étais bouleversé, à la fois ravi et fier. Ravi d’avoir eu à nouveau vingt ans le temps du concert ; fier de porter le même prénom que l’ex-chanteur de SEPULTURA, véritable icône de toute une génération de « métalleux ».