J’accuse l’Education nationale, Hachette, Bordas, Nathan et Cie … de terrorisme intellectuel à l’encontre de nos enfants !

Puisque le mot est à la mode, utilisons-le, détournons-le – pour une fois – au service de la bonne cause. Oui, j’accuse ! J’accuse l’Education nationale et les éditeurs de manuels scolaires de détruire le cerveau de nos enfants ! Je les accuse de les entraîner sur la pente du déni, de l’irrespect, de la bêtise crasse ! J’accuse tous ces hauts fonctionnaires pétris de certitudes et tous ces éditeurs, fats et mercantiles, de publier d’immondes ouvrages à vocation meurtrière. Et le mot n’est pas trop fort. Car il est criminel de sacrifier des générations d’enfants dans le seul but de faire de l’argent et/ou de servir des intérêts politiciens …

Comment justifier le discours de l’ancien ministre de l’Education nationale (monsieur de Robien) visant à réintégrer l’apprentissage de la langue française par la méthode dite syllabique – en opposition à la méthode dite globale – et insister sur le travail pédagogique et culturel visant à redonner goût à la lecture, à la maîtrise de l’orthographe, à l’expression française … quand le ministère de tutelle se permet de recommander des livres qui dépassent l’entendement ? ! De qui se moque-t-on ?
A moins qu’il ne faille y voir clairement la marque d’une volonté délibérée de détruire une génération en la poussant vers l’impasse et ainsi mieux la contrôler ? Comme l’administration américaine pousse depuis des décennies la population à la paranoïa afin de mieux la manipuler, le gouvernement français souhaite-t-il faire de nos enfants des débiles mentaux afin d’avoir une emprise totale sur eux dans l’avenir ?

Pour illustrer mon opposition totale à ces scélérats qui sont en train de saboter une génération entière de jeunes filles et de jeunes garçons, voici un premier exemple édifiant :
"Remplace dans un texte connu des syllabes par des lettres :
• Il é-T une fois le petit Pou-C … • L-E-T-M-U
(pour « Elle était émue »)
• L-N-E-A-3
(pour « Elle est née à Troyes »)"
Cet exercice d’une haute intelligence, inventé par un esprit tordu, est proposé dans un ouvrage recommandé par l’Education nationale pour les élèves du CM1, publié aux éditions L’Ecole des Loisirs. Il se nomme Les sorcières sont N.R.V. (sic), et il contient une profusion d’exercices tous aussi débiles que pervers, comme ces trois nouveaux exemples atterrants le démontrent :
• "Fais semblant de corriger des mots qui, en réalité, ne sont pas grossiers du tout. Exemple : « Sotduite » (au lieu de conduite) ; « Exderrièreser » (au lieu de excuser) ; « Derrièrederrièrezizitacé » (au lieu de cucurbitacé)"
• "Si tu ne connais pas beaucoup de gros mots, demande de l’aide à tes parents, ils en savent plus que toi !"
• "Apprends à détourner un proverbe (…) : Il faut battre le fer tant qu’il est chaud : Il faut battre sa mère tant qu’elle est jeune"

Vous comprendrez facilement qu’une fois que les bras m’en sont tombés, j’ai ressenti une petite pointe d’énervement, comme un picotement dans les doigts. Comment donc pouvons-nous avoir des ministres, éditeurs et professeurs qui laissent ainsi faire et permettent que de tels livres se retrouvent entre les mains d’élèves ? Mais qui sont-ils ces anonymes qui détruisent ainsi le cerveau de nos enfants ? Et bien tombons les masques, nommons-les qu’ils en deviennent cramoisis de honte, harcelons-les de lettres afin de leur demander de retirer au plus vite ces livres …

Pour commencer, j’accuse madame Marie-Noëlle AUDIGIER, des Editions Hatier (sises au 8 rue d’Assas, 75006 Paris) d’avoir publié deux livres indignes :
Le premier, l’Abracadalire qui s’adresse aux élèves de CP et dont ma fille a fait les frais l’an passé (car malgré les remarques des parents et les recommandations du ministre Robien pour le retour à la méthode syllabique, ce livre appliquant intégralement la méthode globale fut imposé par la maîtresse à l’école Mademoiselle, Paris XV). Un livre d’une grande imbécillité qui, à la première page, pour le premier jour d’école, demande à l’enfant de lire Moi, je m’appelle Ramak, je suis l’oiseau vert avant même d’avoir vu, appris et reconnu la moindre lettre ! Sans parler des néologismes et fautes de français qui peuplent les pages ; par exemple, il m’a fallu plus d’un an pour que ma fille accepte de dire "la tête de Toto" et non "la tête à Toto" comme écrit dans le livre et repris par la maîtresse, car, pour un enfant, et à raison, l’enseignant possède le savoir, et sait ce qu’il dit … Enfin, en principe …
Si ma fille a su lire à la fin de son année de CP c’est parce que nous lui avons appris – tous les soirs et pendant les vacances – les lettres et syllabes grâce à un très bon manuel, connu depuis des décennies – au point que certains enseignants l’achètent, sur leurs deniers, en trente exemplaires pour leurs élèves, la célèbre Méthode Boscher, publiée par les Editions Belin. Car, qu’on le comprenne bien, il n’est besoin dans les sections enfantines d’autre livre que du syllabaire … Au CP, l’enfant prend possession de l’instrument sans lequel il ne pourrait acquérir aucune autre connaissance : il apprend à lire.
Chez le même éditeur on trouve aussi un livre pour la classe de Troisième, un manuel d’histoire sorti tout droit du cerveau dérangé de Martin IVERNEL qui en oublie la neutralité exigée à l’enseignement en faisant l’apologie de l’Union soviétique et de sa politique supposée pacifique (sic) … et en omettant de signaler les millions de morts en Ukraine, dans les goulags de Sibérie, les actions de l’armée rouge dans les pays tiers, les affres du communisme en Chine, au Cambodge, en Corée du nord … Ne me dîtes pas que ce livre n’a pas bénéficié de complicités au sein de l’administration : comment expliqué qu’il ne fut pas refusé lors de son passage devant la commission chargée de le valider pour qu’il soit habilité à être proposé aux élèves ? !

J’accuse monsieur QUERENET DE BREVILLE, des Editions Bordas (sises 89 boulevard Auguste Blanqui, 75013 Paris) de complicité d’infanticide intellectuel en participant à rendre nos enfants dyslexiques en osant publiant un torchon fièrement titré Le nouvel atelier de français pour les CE1 dans lequel, page 13, nous lisons : "Elles avaient de la maille propre, une pourriture suffisante et toujours de l’eau fraise. C’est l’âne qui était le plus pâté. Le bouf devait cirer la charrue, tourner la boue à l’eau et taire tourne la moule."
Mais nous avons aussi à la page 49 : "Lis rapidement ce texte puis essaie de découvrir ce qu’elle demande : Oh la la que j’ai miaf ! Donnez-moi vite un gros suoc-suoac, ou bien une assiette de setirf avec une belle essicuas. Comme nossiob, un grand talocohc, au tial me fera le plus grand bien. Et comme dessert, une ecalg au lemarac ! Je vais me relagèr !"
Sans commentaire !

J’accuse madame Isabelle JEUGE-MAYNARD, des Editions Hachette Education (sises 43 quai de Grenelle, 75015 Paris) d’être également complice dans cette manœuvre visant à induire le trouble, à déstabiliser les enfants et à favoriser la dyslexie en ayant laisser publier un manuel de CM2 titré A portée de mots qui, page 8, nous offre ceci : "La dénonciade du regret a lampourté la canicule d’hier. (…) Partager l’adresse de la banane autorise le funambule. (…) Le vent le bateau vers une petite île. (…) Papa qui cuisait dans le fou a sorti le gâteau."
Et, en page 21, nos chères têtes blondes sont invitées à écrire des phrases avec des verbes qui n’existent pas (sic) :
dévistouiller, cornabiller, escouzir, patimunier, martibuler, rémoiquer.
Je l’accuse également d’incitation à la pornographie, au sexisme, à la débauche, d’apologie du viol et de trouble à l’ordre public en ayant permis la publication d’un manuel de littérature pour élèves de Seconde que l’on doit au duo DUFFAU-PFIRRMANN dans lequel nous lisons : "Trois filles, les seins à l’air, adossées au muret juste devant le petit pont de bois, prenaient l’air frais en papotant (…) Merde, dit Farid, les connes, elles sont pas mal (…) Un des jeunes s’est jeté sur la fille et lui a mordu la poitrine, tchac, un grand coup de dents sur le bout des seins, elle a hurlé en mettant une baffe à son agresseur. Les autres jeunes criaient et rigolaient, vas-y Mouloud, sors-lui ta pine, ouarf, ouarf. Il y a eu une bousculade et les filles ont réussi à se dégager et à regagner l’extérieur, non sans s’être pris encore quelques mains au cul."
Souhaitez-vous réellement que vos enfants lisent ce tissu d’insanités à l’école ?

J’accuse madame Catherine LUCET, des Editions Nathan (sises 25 avenue Pierre de Coubertin, 75013 Paris) de falsification historique, de révisionnisme, de vulgarité, de détournement d’œuvres classiques et de lavage de cerveau pour avoir publié Textes & Compagnie, un manuel de Sixième qui oublie de citer Montaigne, Racine, Balzac, Flaubert … afin de faire la part belle aux auteurs de la seconde moitié du XXe siècle (79%, pour être tout à fait exact). Pour quelle obscure raison, la littérature classique ne doit plus être étudiée ? Pour quelle visée perverse l’a-t-on remplacée par Boule et Bill, Harry Potter, le skateboard, etc. ?
L’abandon de la chronologie, que cela soit dans les manuels de français ou d’histoire, a une vocation bien précise : faire perdre aux enfants toute notion de repère, ainsi les mensonges véhiculés par les médias dominants et les gouvernements seront plus faciles à faire avaler à des esprits faibles, incultes et incapables de raisonner par eux-mêmes ! Adieu le libre arbitre, bienvenue dans un monde sous diktat télévisuel …
Le même éditeur, pour les classes de Quatrième, dans le registre du manuel d’histoire, supposé traiter du XVIIIe siècle, oublie également Louis XV – qui a tout de même régné 52 ans – pour passer au XIXe siècle sans évoquer ni Louis XVIII, ni Charles X, ni Louis-Philippe … lesquels sont présentés après les préparatifs de la Première Guerre Mondiale (sic).
Comment voulez-vous que nos enfants s’y retrouvent ?

Ainsi, l’on aimerait beaucoup voir et entendre les syndicats d’enseignants, si pointilleux à toujours défendre leurs acquis et leur sacro-saints privilèges au nom de la qualité de l’enseignement, se prononcer sur ce thème : oui, pourquoi les syndicats ne dénoncent-ils pas tous ces livres immondes ? Sont-ils, eux aussi, complices ?

S’ajoutent à ces manipulations, une toute autre manière de procéder, toute aussi perverse et dénoncée – mais sans effet – par l’Inspection générale : désormais, le texte n’occupe plus, en moyenne, que 12 à 20% de l’espace des manuels d’histoire, au bénéfice des images et photos. Exactement comme sont construits les magazines de mode.
Ainsi, l’on favorise l’image (donc le prédigéré) au texte (donc à la réflexion). Si cela n’est pas une preuve d’une volonté manifeste d’abrutissement des masses, que l’on m’explique alors en quoi cela favorise l’apprentissage de notre histoire et de nos valeurs républicaine et française ?

L’apprentissage de la langue française (dont le président Sarkozy s’est ému et en a fait un des points majeurs de son programme électoral en promettant que tous les enfants devraient savoir lire à la sortie du primaire), cette langue si unique et fondamentale dans nos valeurs et notre histoire n’a pas à être broyée et mutilée par l’anglais ni aucune autre langue ; elle n’a pas, non plus, à être réduite à l’état de bouillie pour bébé dans la pédagogie qui accompagne son enseignement. Il y a un certain académisme à conserver, une rigueur à préserver. La langue et les mœurs de la rue et des voyous n’ont pas leur place ici !
De même, n’en déplaise à certains hommes de gauche, la réforme de l’orthographe n’est pas d’actualité sous prétexte que des imbéciles ne savent pas écrire autrement que phonétiquement ! Non, pharmacie ne s’écrira jamais farmacie, monsieur Rocard, désolé …

La transmission du patrimoine culturel se fait par l’entremise de la langue, et pour bien apprendre une langue il n’y a pas trente six méthodes. Or depuis des décennies l’Education nationale se donne un malin plaisir à brouiller les cartes. Il suffit d’inventer des termes inaptes comme déterminant au lieu de article, par exemple, pour brouiller l’approche sémantique de l’enfant, surtout quand il en parle à ses parents qui n’ont pas eu cette approche branchée. ("Le nom commun est généralement accompagné d’un petit mot : le déterminant")
Pourquoi, sans cesse, vouloir modifier un système qui a fait ses preuves et qui fonctionne ? En quoi l’invention du groupe nominal en lieu et place de la série sujet, verbe, complément permettra à l’enfant de mieux s’y retrouver ? "Un groupe nominal est généralement formé d’un déterminant et d’un nom commun", bref c’est soit un sujet soit un complément … Puis nous avons "le groupe sujet qui peut être un nom propre, un groupe nominal, un pronom de conjugaison." (sic). Et dans le groupe nominal que l’on note très vite GN, histoire d’impliquer l’enfant dans le système des abréviations, il s’avère qu’il peut aussi y avoir un adjectif, qui donne un renseignement sur le nom … Ajouté à la méthode globale, on en arrive à une lecture automatique sans que l’enfant comprenne ce qu’il est en train de lire, et à une orthographe déplorable …
Prenons l’exemple de l’arabe, qui n’a pas été transformé dans sa méthodologie, ce qui permet à ma femme d’aider ma fille à apprendre cette langue, car la mère et la fille partagent le même livre, à quelques décennies d’écart. Ainsi ma femme retrouve-t-elle les mêmes étapes qui lui ont permis d’appréhender cette langue des signes si différente de notre alphabet, sans devenir dyslexique ni perdre son latin au détriment de son arabe, ou vice versa.
CQFD.

Il est donc grand temps de faire stopper ces réformes inutiles et stupides qui chamboulent pour rien des méthodes classiques qui ont fait leurs preuves au nom d’une idéologie dépassée du changement à tout prix.

Il est de notre devoir de faire retirer ces livres ; pour cela il existe une association de parents d’élèves qui compte pas moins de 65 000 adhérents. C’est elle qui nous a alertés, et nous lui en sommes reconnaissants car mon exemple personnel démontre combien, seul, nous ne pouvons agir … sauf à refaire le travail du professeur, chaque soir.
Si vous avez un enfant qui a l’un de ces livres de classe, ou si vous souhaitez l’éviter, dans tous les cas, informez-vous et/ou rejoignez SOS Education, une association régie par la loi de 1901, domiciliée 8 rue Jean-Marie Jégo, 75013 Paris (Tel 01 45 81 22 67).

L’école de la république n’est ni un espace d’expérimentation pédagogique ni un lieu de destruction des cerveaux de nos enfants !