Larguée ! Hélène Bruller est larguée par celui avec lequel elle pensait faire une belle et longue vie, un mariage, des enfants, le doux foyer.

Tout commence par le refus d’un câlin au petit matin, s’en suit les disputes, les doutes, et le premier « Tu veux me quitter ? » . Les critiques, les insultes de son future ex font place net et le largage s’impose de lui-même ! C’est la fin ! La grande dépression, le tsunami de larme, tout le désespoir s’abat sur Hélène. Le fameux Broken Heart !
Se redresser, survivre à ce malheur, c’est à travers toute une galerie « vécue, des amis à la famille, des coups bas, de la vengeance, des portraits vitriolés pour tout comprendre de la rupture et ses conséquences.

L’engrenage des souvenirs de l’ex est encore présent : impossible de regarder un moment d’amour à la télé, d’essayer un maillot de bain avec la bonne forme. L’épreuve la plus difficile : le soutien tant espéré de la famille : la mère et la soeur, reines de la critique, un duo pour vous observer dans les moins défauts, à vous rappeler que vous êtes idiotes, et incapable de garder un garçon !

Et les amies, les copains , ne comptez encore moins sur eux : l’ex a pris les devants parfois avec le « c’est elle qui m’a largué », puis les reproches en cascade, rien pour vous remonter vraiment le moral, jusqu’à votre lieu de travail, où votre « Chef » (qui a eu l’avancement par hasard, tout en étant votre égal au salaire et au poste) dont vous voudriez déverser toutes les insultes que vous ne pouvez pas dire à votre ex !

Au moment où vous voudriez récuperer votre ex, trop tard, vous êtes déjà remplacée ! Pour reprendre dans le sens inverse une phrase du célèbre chanteur des années 1980, Gilles Gabriel : vous avez jauni sur le cliché. Alors que faire ? Séduire à nouveau pour rendre jaloux ? Ou retrouver un autre amour ?

Le goût d’aimer n’est plus là. Hélène Bruller vous recommande d’être une SALOPE !

Tout les bons conseils pour rendre les mecs dans le pire état de leur vie amoureuse. Là aussi, une galerie de portrait des pires amants d’un jour, ou ceux à éviter, à s’éloigner rapidement, à gerber, même si ils sont riches, ou intelligent, tous vont souffrir ! Mais UN !! Un seul va survivre à cette vengeance d’une femme... son nom tient en trois lettres (du moins son pseudonyme bien connu dans la Bande Dessinée, soit disant inspiré par un groupe de rock des années 70 très underground ) . Hélène Bruller craque pour cet homme ...

Comme si nous étions sur un blog intime d’une amatrice de Bande dessinée, que Hélène Bruller dessine ses anecdotes, ses portraits vitriolés, ou elle rit de ses pleurs, des ses caprices, de son côté Glue, de son ex, et ce qui l’entoure dans son quotidien. Sur un dessin rapide, assez maladroit, un premier jet net, des couleurs primaires très flashies, sexy, dans la tendance, tout est dans la première impression, premier trait, et pas de rajout, pas besoin d’ombre , le minimum pour une qualité de blogueuse de Bande dessinée qui se découvre un talent pour faire rire ses copines à travers quelques strips.

Sur le scénario, tout s’emboite dans l’épreuve de cette rupture, petit recul bien étudié, entre l’entourage famillial , les faux amis – amies, le personnage d’Hélène Bruller est enfermée dans son cocon , la petite case où elle ne peut pas trop gesticuler, elle ne peut plus avoir de coït, c’est exiguë. mais elle peut hurler, ouvrir largement sa mâchoire.
À dire que notre personnage est une « salope », en tout cas elle a bon fond, fragile le jour, et le lendemain, suffisant forte et intelligente pour faire souffrir volontairement les mecs, et encore avec un rare succès.

Oubliez « Sex & and The City » , la série comme le film, ça ne sent que l’eau de rose sentimentale polluée aux pots d’échappements de New-York. Penchez vous sur ce petit style de « Chick’ Comic » - la Bande Dessinée de minette (sur une traduction littérale , un peu vulgaire, mais sympathique). Même si c’est dessiné au point que « ha mais moi aussi demain je dessine comme ça je fais un succès en librairie » , Hélène Bruller assume complètement son style, ça dérange, ça flanque la honte, mais tant pis , l’œuvre existe et les mecs ne seront pas contents !
Au diable les revendications de « Ni Pute, ni Soumise », ou les bouquins idiots anti-mecs d’Isabelle Alonso et les Chiennes de Garde, désormais, les filles sont fières d’être une SALOPE comme Hélène Bruller.

ps : et puis surtout, elle a un amant à la fin ! Trois lettres, dessinateur d’un petit d’homme à la mèche blonde.

HELENE BRULLER – EST UNE VRAIE SALOPE / VENT DES SAVANES