LA SANEF... UN "BANDIT DE GRAND CHEMIN" !

LA SANEF... UN "BANDIT DE GRAND CHEMIN" !

Autrefois, lorsque nos ancêtres empruntaient la diligence qui traversait les forêts pour se rendre d’un point à un autre, il n’était pas rare qu’ils se fassent détrousser au détour d’une allée ou au coin d’un bois par des bandits de grands chemins qui les interceptaient pour percevoir un droit de passage... n’hésitant pas à les délester de leurs bourses ou à leur vider les poches, sous la menace d’une arme.

Aujourd’hui, les diligences sont nos véhicules et nous empruntons des autoroutes pour nous rendre plus rapidement de notre domicile à notre lieu de villégiature. Des voyous, agissant en toute impunité, nous font payer des taxes élevées pour circuler... on ne nous menace plus avec des armes, mais avec des gens d’armes ! Nous devons toujours payer : l’essence qui ne cesse d’augmenter, les autoroutes, les dépassements de vitesse, l’assurance, les places de parking, les contrôles technique, le garagiste... on nous ponctionne jusqu’au dernier cent d’euro. Il faut sacrément être riche, pour conduire et nous avons de moins en moins de droits sauf celui de mettre sans cesse la main au porte-monnaie. On ne peut plus faire un kilomètre sans se faire "flasher" ou arrêter... c’est une véritable atteinte à la liberté de circulation, surtout lorsqu’on ne commet aucune infraction. Quand il nous arrive de passer entre les mailles du filet, ce sont les sociétés autoroutières qui se chargent de nous voler nos quelques pièces qui se battent en duel. Que nous restera-t-il après ce tsunami dévastateur de nos comptes en banque et surtout lorsqu’il faut payer un crédit sur la maison, sur la voiture, nourrir et élever ses enfants... avons-nous encore le droit de nous détendre après le travail et de vivre tout simplement ?

L’autoroute A16 est un piège qui consiste à vous vider les poches. Vous devez vous acquitter de la somme de 17.80 euros pour la section payante qui va de l’Isle-Adam à Boulogne-sur-Mer, soit 116.76 francs pour quelques 250 kilomètres... c’est un peu exagéré, même si le service permet de gagner du temps et d’avoir des aires de repos accueillantes. Mais la Sanef (Société Autoroutière du Nord-Est de la France) doit payer les 3700 salariés qu’elle emploie, puisqu’elle gère cette autoroute et tant d’autres sur un réseau de 18000 kilomètres. Le chiffre d’affaire de la Sanef, pour l’année 2006, avoisine les 1.5 milliards d’euros. Le Groupe Sanef est donc extrêmement bien géré par son P.D.G. François Gauthey qui doit se frotter les mains tout en roulant gratuitement sur le réseau. La Sanef est cotée en Bourse et possède de nombreux actionnaires bénéficiaires... dont l’Etat qui reste majoritaire. La Sanef est un des quatre principaux leaders, au niveau des autoroutes européennes.
Pourquoi ne pas confier la gestion de cette autoroute aux Directions Départementales de l’Equipement des régions traversées, comme la portion non payante qui va de Boulogne jusqu’à la frontière Belge et qui est gérée par les D.D.E. du Nord et du Pas-de-Calais... vu qu’elle est aussi bien entretenue que l’axe payant confié à la Sanef. Nous versons déjà tant d’impôts directs pour avoir un réseau routier et autoroutier praticable... donc ces autoroutes appartiennent à chacun d’entre nous.
Alors il ne nous reste plus qu’à bouder ces autoroutes en changeant nos itinéraires qui passeront désormais par les beaux petits villages désertés de notre France, en faisant vivre les commerces locaux... vu qu’il n’y a aucune raison de continuer à jeter notre fric par la fenêtre en engraissant ces grands Groupes Autoroutiers comme la Sanef, en partant du principe que nos autoroutes sont rentabilisées depuis longtemps.

Nos voisins Belges bénéficient d’autoroutes gratuites et très bien éclairées de nuit. Certes, ils payent une taxe de roulage annuelle, alors pourquoi la France n’adopte-t-elle pas ce système avec par exemple une taxe de 50 euros l’an par famille.