Au revoir Jean Hélène et merci

Au revoir Jean Hélène et merci

Jean Hélène, journaliste africaniste de RFI est tombé sous les balles d’un policier ivoirien alors qu’il ne faisait que son travail. Au revoir Jean Hélène et merci.

C’est aujourd’hui, 27 novembre 2003, que l’on met en terre Jean Hélène Correspondant de RFI en Côte d’Ivoire. Il a été lâchement assassiné, d’une balle dans la tête, par un policier ivoirien. La douleur de ses confrères est immense ; ceux qui le connaissaient pleurent l’homme et l’ami ! Ceux qui n’ont pas eu la chance de le rencontrer pleurent le symbole de la liberté. Il est tombé sous les balles d’un inculte. Le policier tient l’arme mais où se cachait le politique à ce moment ?

A tous, à ces proches comme aux autres, nous disons notre profonde sympathie. Notre colère provoquée par cette mort injuste ne doit pas laisser la place à la violence, fut-elle verbale.

Laissons plutôt la place à l’émotion. Disons notre regret de voir la violence l’emporter sur le dialogue. Rappelons que les journalistes ne doivent pas être accusés de provoquer les maux qu’ils décrivent. Ils ne doivent pas être confondus avec les sujet qu’ils couvrent. Ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on fait tomber la fièvre.

Jean Hélène est le symbole de tous les journalistes qui essayent modestement de dire ce dont il sont témoins. Lui, en Afrique, d’autres, tombés, blessés, interdits, expulsés, emprisonnés ailleurs ; en Irak, au Sénégal, au Liban, en Afghanistan, en Espagne…

Leur crime ? témoigner ! donner la parole au plus grand nombre ; instruire une information à charge et à décharge.
Ces quelques lignes pour nous associer à la douleur de la famille. Et pour encourager tous les journalistes à ne pas abdiquer devant la bêtise et la violence. Nous faisons un beau métier. Les risques qu’il comporte apportent la preuve de son utilité !