L’infernal chaos Algérien…

L'infernal chaos Algérien…

Les récentes émeutes qui ont secoué dernièrement la ville de clef à l’Ouest de l’Algérie viennent nous rappeler la triste réalité que traverse le pays depuis plus d’une vingtaine d’année. Un peu partout d’Est en ouest, du nord au Sud, de nombreuses villes connaissent des troubles inquiétants dans lesquels la population manifeste son mécontentement en raison du marasme socio-économique qui règne actuellement dans le pays.

Il est vrai que tous les indicateurs sont au rouge et la situation est drammatico-alarmante .
A vrai dire, même les termes deviennent trop faibles pour décrire l’enfer du quotidien dans l’ancien paradis colonial de la méditerranée. La crise alimentaire mondiale qui sévit depuis quelques mois est venue rappeler aux Algériens qu’ils ont toujours été gouvernés par de minables incultes, incapables de prévoir une politique agro alimentaire susceptible de mettre à l’abri le peuple d’une quelconque dépendance en matière d’alimentation.

Aujourd’hui, les conséquences sont désastreuses et la hausse des prix des produits de première nécessité est fulgurante. La pomme de terre se négocie à 40 dinars, le bidon d’huile oscille entre 750 et 900 dinars, le lait en poudre est préféré au classique en raison de son prix et le prix de l’œuf à l’unité a son entrée à 10 dinars sur le marché. Pour ce qui est du café et du sucre, il pourrait vous en couter jusqu’à 20 dinars la tasse chez un cafetier, ce qui résume très bien la hausse de ces deux produits.

Et ce n’est pas tout ! Hélas d’autres paramètres nous indiquent que le pays agonise toujours plus chaque jour et s’enfonce dangereusement dans un gouffre de délabrement.
Le docteur Chekali Mohammed spécialiste en psychiatrie à l’hôpital de Blida révélait en novembre 2007 que 3,5 millions d’algériens soit 10% de la population nécessitait une prise en charge psychologique, parmi eux 26% souffrent de dépression.
Ces chiffres sont impressionnants et sont malheureusement illustrés par le taux de suicide qui ne cesse de grimper puisqu’on estime aujourd’hui qu’un suicide a lieu toutes les 6 heures en Algérie.

Ce constat alarmant s’accompagne d’autres fléaux tout aussi effroyables. De récentes études parues dans l’expression datée du 9 avril 2008 ont dénombré récemment plus de 1,5 millions de prostitués algériennes qui font vivre leurs familles.
Quotidiennement des jeunes se jettent au péril de leurs vies à la mer sur des embarcations de fortune pour fuir une terre sans avenir, devenu invivable.
Parallèlement, des tonnes de drogues sont saisies chaque semaine sur le territoire et l’alcool est presque devenu une boisson locale à consommer sans modération aucune.

La liste des maux de la société est tragiquement longue et chacun de nous comprend aisément que le pays tout entier a plongé dans la disgrâce, la dépravation et l’anarchie. Et pourtant, ce peuple misérable habite un pays riche qui engrange des recettes colossales, avec un baril de pétrole à 120 dollars et un prix du gaz tout aussi élevé puisqu’il s’indexe sur celui de l’or noir.

L’Algérie n’a jamais été aussi riche et on peut aisément estimer ses réserves de changes à plus de 150 milliards de dollars.
Comment peut-on imaginer un tel paradoxe ? Un pays riche qui abrite un peuple pauvre qui survit dans une telle misère socio-économique.

En fait chaque algérien doit se rendre à l’évidence pour constater l’incompétence totale des dont les principaux parrains sont des généraux sans scrupules qui ont su construire un réseau tentaculaire dans la société civile, qui leur permet d’assurer des relais diaboliques qui n’ont d’autre but que de s’enrichir personnellement.

Aucun dirigeant actuellement au pouvoir ne mérite d’être ménagé puisqu’ils connaissent parfaitement la situation et savent qu’ils ne sont que des paravents sans aucune influence. Dans un contexte politique ou on essaie de modifier une constitution qui n’a jamais été appliquée, tous les Algériens doivent rejeter en bloc ce pouvoir illégitime et occulte qui continue chaque jour d’affamer un peu plus le peuple, d’attiser les tensions afin de provoquer les émeutes et de semer le désordre.
Cette situation est orchestralement menée, savamment programmée, afin de cultiver le chaos, ce qui détourne les Algériens des véritables problèmes du pays et permet aux décideurs mafieux de se maintenir au pouvoir.

La situation est devenue explosive à tous les niveaux, et chaque algérien doit définitivement prendre conscience qu’aucune évolution n’est envisageable pour une raison simple : la prospérité du pays ne sert pas les intérêts personnels de ces décideurs pervers.

L’heure est extrèmement grave et nul ne pourra prétendre ignorer ce qui se passe actuellement dans ce pays où l’unité fragile de la population risque de voler en éclat, ce qui pourrait provoquer un morcellement géographique du territoire et une catastrophe humanitaire.

Chaque algérien doit prendre ses responsabilités et se tenir à distance d’un système macabre et corrompu avec lequel il faut rompre de toute urgence.
La priorité, ce n’est pas le changement de cette pseudo constitution, encore moins les élections présidentielles de 2009, auxquelles les décideurs de l’ombre s’affairent à désigner leur candidat.

La priorité nationale, c’est de rétablir la justice et le bien être de tous nos compatriotes dans leur pays. Une transformation totale est nécessaire en Algérie. Toutes les sphères du pouvoir doivent être changées et purifiées.

Chaque algérien est concerné par la situation et doit faire preuve de bravoure et de dignité pour rejeter et dénoncer, ouvertement, publiquement, un système perfide et corrompu qui a plongé le peuple entier dans l’enfer de la pauvreté et de la violence.

Des mesures urgentes s’imposent !
Il existe des Algériens dignes de notre glorieux passé, des personnalités d’exception à tous les niveaux, intègres, prêtes à servir leur nation, qui doivent être placées en position de gouverner afin de procéder au plus vite à une évaluation urgente de la situation de notre pays au niveau de la justice, de l’économie, de la santé, de l’éducation et du fonctionnement de nos institutions