La correspondance de Camille Claudel
Voici une nouvelle édition, revue et augmentée. Une édition qui comprend une dizaine de lettres supplémentaires retrouvées depuis la première édition. Fruit d’un long travail de recherches. Car les correspondances de Camille Claudel furent le véhicule de contresens. Souvent partielles, parfois mal transcrites, elles présentèrent par le passé des erreurs de datation.
Curieusement inconnue du grand public, Camille Claudel est réhabilitée dans les années 1980. Il était grand temps. Car son œuvre était dépréciée. Voire mal connue des historiens d’art. Des conservateurs. Et même des critiques. Un comble ! Désormais, la voilà bien implantée dans l’Histoire de l’art. Et, comme par miracle, alors ont fleuri tout un panel de publications. Carrefour de toutes ces études et autres catalogues raisonnés, sa correspondance. Dont voici une nouvelle édition, revue et augmentée. Qui paraît à l’occasion de l’exposition au musée Rodin, à Paris, du 15 avril au 20 juillet 2008.
Camille Claudel est la sœur du poète Paul Claudel. Elle fut l’élève et la maîtresse d’Auguste Rodin. Et subie trente ans d’enfermement dans un asile psychiatrique. Ce qui eut pour effet d’émouvoir un large public. Et d’en faire l’un des personnages emblématiques du féminisme.
Des extraits de lettres de l’artiste à son frère, à sa mère, à Rodin, ont d’ailleurs été utilisés dans diverses publications (romans, essais, catalogues).
Cette nouvelle édition réunit pour la première fois l’ensemble des lettres, aujourd’hui disponibles. Et cela, elle confronte pour chacune les diverses transcriptions aux originaux. Elle justifie les datations proposées pour les documents non datés. Elle éclaire par des notes le contenu de ceux-ci.
Plus étonnant, on y découvre également des lettres fantômes. De ces lettres disparues mais dont l’existence est avérée par le contenu d’autres documents.
Et de tout cela naît un ensemble de correspondance qui fournit un outil de travail aux chercheurs. Mais aussi un grand public, curieux de pouvoir approcher au plus prés l’univers d’une immense artiste. De pouvoir – en toute objectivité – partager la vie de Camille Claudel.