Aujourd’hui lundi 07 avril 2008 le Préfet de Police de Paris
avait sorti, pour protéger les 24 kilomètres du parcours parisien de la
flamme olympique, quelques 4000 policiers et gendarmes (à pied, en
roller, en moto, à cheval, en voiture, en hélicoptère... pourquoi pas un
sous-marin dans la Seine, pendant qu’on y est !) qui ont été plus
violents qu’efficaces (voilà où passent nos impôts... ).

C’est dans la ville de lumière qu’est Paris que la flamme
olympique vient de s’éteindre plusieurs fois, sous l’effet du vent de la
colère qui souffle contre cette mascarade voulant nous faire croire que
tout va bien et que le Gouvernement Chinois fait des efforts pour le
respect des droits de l’homme (en s’exerçant au tir olympique sur des
silhouettes tibétaines vivantes). Oui, nous aimons la Chine et les
Chinois... seuls les dirigeants chinois sont concernés par le courroux
des citoyens libres du monde entier. La Chine est un très beau pays et
les Chinois de braves gens qui souffrent, comme leurs frères Tibétains
et ne peuvent s’exprimer librement sans être enfermés !

Aujourd’hui est jour de fête... d’abord parce que ma chère Maman
a 85 ans, mais aussi parce que le monde semble enfin ouvrir les yeux.
Discours très courageux de Bertrand Delanoë, Maire de Paris,
qui déclare qu’il ne peut mettre dans sa poche les droits de l’homme...
même au nom du sport. Propos très sensés, de la part de Noël Mamère, sur
le plateau de Michel Denisot (Canal+) et surtout face à David Douillet
qui ne riait guère. Reporters Sans Frontières et Mireille Ferri
(écologiste) ont fait des actions spectaculaires avant d’être arrêtés.
Bravo et merci aux Tibétains et Vietnamiens de Paris et de
France... ainsi qu’à toutes celles et ceux qui ont voulu jalonner le
parcours de la flamme en se rassemblant massivement pour dire qu’on ne
peut pas mettre, dans la balance, du sang tibétain et de la sueur des
sportifs du monde entier... cela n’a pas la même valeur, parce que le
sport ne vaut plus rien face aux humains dont on supprime la vie parce
qu’ils veulent être eux-mêmes et pas les marionnettes de la Chine.
Comment peut-on parler de la noblesse du sport en Chine et de la
nécessité de faire du commerce avec ce Grand Pays, en occultant ce qui
se passe au Tibet... en oubliant celles et ceux qui sont persécutés et
condamnés sans autre forme de procès.

A Paris, tout avait été minutieusement prévu... sauf
l’imprévisible.

La flamme a été éteinte à la demande des autorités chinoises via
son Ambassadeur en France.
Les forces de police étaient très agressives et n’hésitaient pas
à frapper ou à malmener les manifestants, comme ce jeune homme Tibétain
qui a été chargé manu militari dans un fourgon de la maison poulaga,
avec la bouche en sang (ce qui ne l’a pas empêché de crier "Vive le
Tibet Libre !")... comme quoi toutes les polices de la terre se valent
pour essayer de nous faire taire !

Partout on a pu voir le drapeau Tibétain, les inscriptions
"Tibet Libre" et les fameuses menottes en forme d’anneaux olympiques...
sans compter un nouveau symbole fort qui représente 5 cordes à noeuds
coulants (synonyme de mort). Il y en avait sur la Tour Eiffel, à la
Mairie de Paris et sur le mur de l’Assemblée Nationale... et je profite
de cet article pour saluer nos quelques courageuses et courageux Députés
qui militent pour les Droits de l’Homme.
A noter que les poulets ne permettaient pas aux drapeaux
Tibétains de flotter... alors que les drapeaux Chinois claquaient
librement au vent (rouges de sang).
Quelques insultes et affrontements ont eu lieu entre les
communautés Chinoises et Tibétaines.
On n’a pas fini d’entendre parler du parcours de cette flamme de
la honte !