Raymond Calbuth : la légende continue !

Raymond Calbuth : la légende continue !

Charentaises, robe de chambre bien fermée, pyjama impeccablement boutonné, lunettes, quelques cheveux sur le crâne à peine coiffés, une intelligence hors du commun... oui, il est de retour : Raymond Cabulth a survécu ! Il a une grande connaissance, érudit sur tout grâce à son télé-poche, et à son fromage préféré : la Vache Qui Rit ! Raymond n’a pas fini de nous étonner, de nous ébahir, de nous ouvrir les yeux sur la vérité, qui est là juste devant nous, et seul lui l’a vu, et en a pu tirer d’incroyable déductions et thèses, reconnues par sa femme, c’est vous dire ! Petit arrêt en « Calbuthie », un monde créé par l’inégalable Tronchet.

Monsieur Calbuth est fier d’aimer autant la « vache qui rit » , et grâce à ses nombreuses recherches, croquis, journaux intimes, ses explorations dans le supermarché,la connaissance précise des rayons et des étalonnages des produits, il peut décoder « la vache qui rit » et trouver la place exacte où se trouve le Christ !!! Il est vivant , quelquepart sur le parking.

Les idées ne manquent pas à Raymond pour épater son quotidien : prendre des notes la nuit, trouver une définition à son nom et être immortalisé dans le dictionnaire. Le moment dramatique survint lors d’une douloureuse séparation avec sa fidèle paire de charentaises ! Certe, la paire est troué, usée par le temps, et il doit les jeter aux ordures, un monticule proche d’un endroit appelé le Tibet !

Raymond Calbuth n’a pas oublié de reprendre du service ... car il est : « l’Homme Vache Qui Rit » , et il s’offre une assistante de choc et de charme : la « Femme Vache qui Rit » : ensemble, ils vont sauver le monde, dans la nuit, et terrasser Super Banania !

Du rire au l’explosion de l’hilarité, Tronchet reprend Raymond Calbuth , et en fait un personnage plus qu’attachant. C’est le petit français qui n’a pas besoin de regarder le JT de 13h de Jean-Pierre Pernault. C’est une autre France, celle qui va au supermarché comme lieu symbolique de culte du Xxieme siècle. Le trait épais, au pinceau, les couleurs du premier plan qui se mêlent parfois à l’arrière plan, l’ombre comme une grande tâche légèrement contrôlée, tout est là pour que la dramartugie colorée rencontre le burlesque du dessin et de la mise en scène dans un décors digne du siècle dernier , nous sommes entre le salon des Bidochon, ou encore l’appartement de « la mère à Titi » de Renaud.

Côté texte, ce sont de véritables citations philosophique qui peuvent faire trembler d’avance Alain Finkielkraut (un type qui a une certaine idée de la Bande Dessinée mais il n’a pas tout compris ...) , du culte, du 100% création et imagination by Raymond Calbuth himself !

En tout cas, tous les matins, au moment du petit déjeuner, devant votre bol de café, votre tartine beurrée en main, vous allez « Calbutiser » ! N’hésitez pas à vous replonger dans cette série , et particulièrement sur ce huitième opus signé par le légendaire Tronchet.

RAYMOND CALBUTH (tome 8) - la Légende continue - Tronchet (scénario-dessin-couleurs) - GLENAT