CONFESSIONS D’UNE BABE IDOL/L’IDEALE PERFECTION DES HOMMES

CONFESSIONS D'UNE BABE IDOL/L'IDEALE PERFECTION DES HOMMES

Il faut être parfait. C’est écrit depuis la nuit des temps. C’est ce
que disent les femmes en rêvant des hommes, c’est ce qu’elle disent en
les désignant et il n’est pas de femme qui n’ait eu en secret le désir
de réformer un homme.

Jaloux, menteurs, égoÏstes surtout égoÏstes sont
les qualificatifs qui reviennent le plus souvent au sujet de cette
engeance méprisable dont le comportement serait dicté davantage par
les bas instincts primitifs que par l’humanisme et la générosité. Donc
la femme est faible, faible de toujours vouloir améliorer un genre qui
par nature se complaît dans la sauvagerie et le retour récurrent vers
la satisfaction de ses instincts les plus bas.

Ce discours , cette
rhétorique bien huilée qui ne manque pas au besoin de s’appuyer sur
des faits divers sanglants et des statistiques effrayantes n’a pas
manqué d’être servi depuis cinquante ans par des bataillons de
féministes enragées, tellement convaincantes que tout mouvement
naturel des hommes pour préserver leur identité à pu être
immédiatement puni et dénoncé comme une inadmissible et ignoble
tentative de prolonger la domination du mâle sur la délicate et
"évoluée femelle".

Depuis qu’Aragon dans un accès de déprime
post-coïtale s’est égaré à décréter que "la femme est l’avenir de
l’homme" , sentence reprise malencontreusement par un moustachu
chanteur populaire, un alibi de choc a pu être brandi par les femmes
conquérantes, celles qui veulent tout réussir : mères, épouses,
amantes,chef d’entreprise, artistes, stars, influenceuses et même
chefs d’état il n’est pas de domaine qu’elles n’aient investi y
compris leur aptitude à jouir sept fois plus que les hommes, pauvres
malheureux qui ne disposant qu’un fusil à un coup doivent attendre pas
moins de 15 mn pour réarmer le barillet et décharger à nouveau.
Il faut cependant le dire, tous ces acquis ne suffisent pas aux
amazones et pasionarias modernes ?

Souvent en seconde ligne pour
défendre des causes humanitaires, elles savent très bien tirer les
marrons du feu en matière d’exposition médiatique. Il n’y a pas
beaucoup de Josette Bové prête à risquer la prison pour un champ
d’OGM, à peine une Ingrid Betancourt qui confond la politique avec le
Paris-Dakar et une Lady Di qui se prend pour mère Teresa entre Saint-
Trop et le Ritz. Quant à mère Teresa elle-même elle avait depuis
longtemps quitté la simple condition féminine pour rejoindre celle de
sainte, on dira de pur esprit. Il faut être parfait.

Pour une Lucrèce
Borgia ou une Marie Besnard combien de Landru ou de Jack l’éventreur ?
Non les femmes ne sont pas des tueuses violentes, elles ce qu’elles
aiment c’est empoisonner, tuer à petit feu. Et si François Truffaut
clôt "La sirène du Mississipi" sur une note résolument optimiste c’est
que cet homme aimait vraiment les femmes même si dans son opus éponyme
il finit par tuer Charles Denner, son héros autobiographique
éperdument amoureux de la beauté féminine : une beauty victim en fin de
compte.

Les hommes meurent des femmes, toujours un peu plus tôt
qu’elles selon encore les statistiques et ils meurent souvent en étant
encore vivant quand celle-ci-pour leur bien disent-elles- s’évertuent
à vouloir changer leur caractère. Ce qu’il y a de pire c’est que
certains hommes acceptent -par amour disent-ils mais souvent par
faiblesse- cette vaste entreprise de rénovation. Et quant elles ont
gagné, qu’elles y sont parvenues elles adressent alors à leur chose
désormais devenue à leurs yeux dépourvue d’intérêt ce petit mot
gentil : il vaut mieux que nous nous séparions, cela vaudra mieux pour
toi, franchement ! Et puis c’est vrai, je le reconnais, j’ai besoin
d’air !" En vérité comme elles ont achevé leur tâche de démolition
d’une personnalité, elles vont voir ailleurs. Elles ont besoin d’un
autre challenge, de vibrer à nouveau, de frémir , d’avoir peur ,de
sentir le vent du boulet leur chatouiller les oreilles.

Car on ne le
dira jamais assez, le plus grand ennemi de la femme c’est l’ennui ! Toi
jeune homme audacieux qui à daigné me lire jusqu’ici je n’ai pour
conclure cette vive diatribe qu’un seul mot à te dire : ce qu’une femme
te reproche, cultives le ! Tu t’alièneras sans doute ses faveurs mais
tu gagneras en caractère et attireras toutes les autres. Un peu de
colère et beaucoup d’admiration ! Longue vie à toi !