Pourquoi "Maîtresse Laurence" ne réagit qu’aujourd’hui, doivent
se demander certains patrons qui n’aiment guère se faire fouetter, alors
que tout le monde sait bien que les scandales des "parachutes en or"
durent depuis des lustres et que l’U.I.M.M. a tellement amassé de fric
qu’elle peut se permettre d’offrir des cadeaux royaux aux exploiteurs du
peuple que sont certains patrons (heureusement pas tous !).
Combien de fois Arlette Laguiller a rendu compte de ces
vicieuses pratiques en les dénonçant devant la presse... mais tout le
monde semblait s’en contrefiche.

Denis Gautier-Sauvagnac, ancien dirigeant de l’U.I.M.M., vient
d’empocher la belle somme de un million et demi d’euros qu’il ne rendra
jamais... de quoi faire rêver n’importe quel joueur de loterie
nationale, jusqu’à la fin de ses jours !

En vierge innocente à moitié effarouchée, "Maîtresse Laurence"
donne un grand coup de botte en cuir dans la fourmilière de l’U.I.M.M.
majoritaire au Medef... serait-ce un bon coup de balai avant certaines
échéances internes au Medef ? Tous les honnêtes travailleurs
applaudissent à deux mains, mais ne sont pas dupes et savent très bien
que ce coup médiatique cache quelque chose et n’est que la surface
visible de ce qu’on veut bien nous livrer en pâture... pour nous faire
oublier d’autres choses plus immondes encore ! Certains dirigeants se
comportent comme des bandits de grands chemins qui n’hésitent jamais à
détrousser des centaines de milliers d’ouvriers et d’ouvrières qui
doivent faire face à des licenciements autant abusifs, que politiques
(car en France on organise politiquement le chômage) depuis un certain
nombre d’années et les Grands Patrons sont devenus d’excellents joueurs
stratégiques d’échec... et nous des pions que l’on déplace sur ce grand
échiquier de la vie, sans que nous puissions parer le coup qui va venir.
Et pendant que le monde ouvrier galère... Denis Gautier-Sauvagnac et
consorts se font dorer la pilule sur la plage de "Saint-Bart" ou
ailleurs. De tels comportements constituent de vrais appels à la
révolution prolétarienne.

Mais on pourrait se questionner véritablement sur les
motivations profondes qui poussent Laurence Parisot à réagir de la
sorte. La dirigeante du Medef a visiblement besoin d’un coup médiatique
et cela ne cacherait-t-il pas quelques intérêts personnels cachés ou
d’autres ambitions inavouables... comme de devenir une ministrable
"Sarkozienne" lors d’un prochain remaniement ministériel... ou alors
est-ce simplement une vengeance entre une femme et un homme qui n’ont
jamais pu se sentir.

Quoiqu’il en soit, Madame Parisot, c’est bien la première fois
de sa vie que le bon peuple ouvrier français vous ferait bien la bise...
sans manquer d’ajouter : "Oh ! oui Maîtresse, vas-y j’aime trop çà !".