Katoucha habitait sur une péniche, en bord de Seine et on aurait
pu croire à un enlèvement parce qu’on avait retrouvé son sac à main...
non loin de son habitation flottante du Pont Alexandre III.
Katoucha aurait-elle glissé ou l’aurait-on poussé après qu’elle
se soit débattue ?
C’est la Police Fluviale qui vient de repêcher son corps. Son
corps a été autopsié et il paraît qu’il ne montre aucune trace
suspecte...

Katoucha luttait farouchement contre l’excision encore pratiquée
dans certains pays d’Afrique, ayant elle-même subi la coupure du
clitoris lorsqu’elle était enfant.
Certaines personnes pensent que Katoucha avait un peu bu et
qu’elle aurait fait un faux pas au moment de regagner sa demeure... un
peu facile et rapide comme conclusion à la mort de quelqu’un de gênant
qui fourre son nez dans des coutumes autant ancestrales qu’immondes...
tout cela pour empêcher les jeunes filles d’aller courir après les
jeunes hommes. On se demande pour qui on prend la femme, dans certaines
régions de notre belle Planète. Le mec peut jouir et avoir plusieurs
femmes... quant à la femme, elle se tait et ne jouit jamais ne servant
que de réservoir aux plaisirs masculins et de ventre pour abriter des
filles qui subiront l’atrocité de ce geste de pure barbarie.
Il est à souhaiter que la Police diligente une enquête un peu
plus élaborée et qu’on arrête de nous raconter des inepties.
Rappelons que l’excision est la pire des mutilations qu’une
femme puisse subir... puisqu’elle sera meurtrie à vie dans sa chair et
dans son âme. Cette horreur est pratiquée avec une lame très aiguisée et
sans anesthésie.

Le clitoris est tranché... ce qui produit, chez l’enfant, des douleurs
inimaginables.
Katoucha portait en elle cette blessure physique et
psychologique, le viol d’un de ses oncles et toute la haine qu’elle
pouvait avoir depuis sa jeune vie.
A présent Katoucha ne parlera plus et ne témoignera plus de
telles atrocités.
En sachant tout cela, il n’est pas aisé de croire à une chute
accidentelle !

Quoi qu’il en soit, la belle est partie rejoindre la Galaxie des
Anges dans laquelle on voudrait croire qu’on y répare toutes les
blessures terrestres.