Vive les arabes laïcs !

Vive les arabes laïcs !

En regardant dimanche dernier « La vérité si je mens », je me suis rappelé mes soirées passées dans les années soixante dix à Suresnes, avec Camel, Fred, Sophie, Edith, Julien, Lagdar, Valérie, Mohamed et les autres.
Je n’avais aucune connaissance des séfarades.
D’où cet article.

J’ai connu cette parenthèse enchantée où mes frères de banlieue ne se posaient pas la question de la haine des juifs, du « ils sont comme ça » qui ponctue le discours de beaucoup de jeunes d’aujourd’hui.
On ne parlait pas encore en France de discrimination positive.
Ce n’était pas encore un nécessaire besoin.
Les fils de prolos vivaient entre fils de prolos.
Pas de loose.

La question de la discrimination n’a trouvé sa réponse qu’après l’arrivée de François Mitterrand à la présidence de la république.
Tout le monde attendait tellement en termes d’avancée sociale…
Qu’est-ce qui s’est passé surtout ?

Les cités se sont vidées de leur population blanche, plus apte à être crédible pour obtenir un crédit auprès d’une banque…
Les offices HLM qu’ils soient publics ou privés ont géré comme ils pouvaient le malaise social que les pouvoirs publics leur refilaient.
C’est-à-dire : les pauvres avec les pauvres, sauf que problème sociétal évident, ils étaient tous de « couleur ».
En avant l’intégration.
Bref.

Si je repense à « La vérité si je mens », c’est que cette ambiance, drôle, chaleureuse, je l’avais découvert chez des arabes laïcs qui croyaient à l’idéal républicain.
Des « Français » comme tout le monde… ?
Ben non.

Z’ont appris qu’il fallait mieux être chrétien pour trouver sa place, avec une génération d’intégration, s’entend bien sûr.
Ou juif vu la condescendance des catholiques vis-à-vis de leurs grands frères…

Là où je veux en venir, c’est qu’on doit témoigner en tant que français de tout bord de la joie de vivre qu’incarne dans ce film les séfarades pour nous rappeler qu’il y a des Arabes laïcs qui luttent contre la connerie humaine qui malheureusement vu leur culture d’origine s’iexprime à travers des reportages grossiers sur l’Islam.

Faut dire, envoyer des gosses malades mentaux avec une ceinture d’explosifs sur un marché n’est pas pour convertir les téléspectateurs occidentaux du réseau hertzien.

Apprendre à parler des gens sans évoquer leur couleur de peau est un exercice que n’ont plus à faire nos enfants.
Et vous ?

En conclusion, si ce papier à travers vos commentaires me permet de rencontrer des gens ouverts, vous êtes les bienvenus.