Mais qui va encore au festival D’Angoulème ?!

Mais qui va encore au festival D'Angoulème ?!

Il est ouvert depuis le 24 jusqu’au 27 janvier le 35eme Festival International de Bande Dessinée d’Angoulême présidé, cette année, par l’argentin José Muñoz. Depuis quelques années, de sombres affaires internes, et externes ternissent l’image du Festival et la fréquentation est en baisse. Mais que se passe -t-il à Angoulême ?

Pourtant dans le passé déjà le Festival d’Angoulême fût l’endroit de beaucoup de polémiques : éclat de l’affaire Uderzo contre les éditions Dargaud pour des problèmes de droits internationaux sur Astérix, le boycott de Dupuis, et autres manifestations des « undergrounds ». C’était le feu, c’était magique ! C’était ça Angoulême !

Ce qui a commencé à couler le Festival est du à la présence d’une certaine peoplisation : la Starac’ 4 débarque au stand des éditions Soleil, pour leur adaptation en BD (en co-réalisation avec TF1), et sur un autre stand plus loin , les L5 habillées aussi court que dans les clips pour la promotion de leur BD (oui la publication nous montre de la belle merde parfois, mais de là à les inviter dans un festival aussi prestigieux que Cannes l’est avec le cinéma...) . Résultat : les éditeurs autour ont perdu une journée en chiffre d’affaire, aucune vente, ils ont été remboursé à hauteur de 500 euros pour cette journée gâchée par le pipole.

L’an dernier, malgrès ses coups d’éclats contre le Festival , l’ancien Président Lewis Trondheim n’a pas plus attiré de monde.
Au sein du comité du FIBD, l’ambiance n’était pas au beau fixe : démissions, exclusions, l’organisation du Festival va mal. Une nouvelle équipe movitée est pourtant là pour redresser le navire.

Le FIBD a bien failli ne pas avoir eu lieu en 2007, avec un manque annoncé dans le budget de près de 300,000 euros, Leclerc ne rajoutera pas plus de subvention, et est encore moins présent lors des réunions du comité du FIBD. Ce budget est comblé in extrémis par La présidente de la Région Poitou-Charente : Ségolène Royale, qui au passage n’a jamais mis ses pieds ni le bout de son nez dans le temple de la Bande Dessinée.

Un autre problème se pose, c’est la remise des prix, du Grand Prix ! Souvenez vous quand Zep annonce le nouveau Président : Wolinski ! C’est le taulé général chez les bédéphiles, la huée totale, on attendait un Muñoz, un Blain ... non ! Wolinski , dont sa carrière BD et de dessins de presse déclinent de plus en plus, ne ressemble plus à ses extravaguance de culottes mouillées, de foufounes à l’air libre comme les seins ... Wolinski n’avait plus guère rien apporté à l’essort de la BD depuis plus de 20 ans facile !

L’affiche réalisée par le dessinateur de Charlie Hebdo est la pire vue en trente ans de Festival ! Personne n’est au rendez-vous, la présidence de Wolinski n’a rien d’exceptionnelle. Pour les amateurs du 9ème art, c’est même une erreur à ne plus commettre. Comment le jury a t-il voté ?

Bodoï avait mené l’enquête sans résultats, le silence. Lors de ma rencontre avec Mézière, toujours le même silence, aucune transparence, je ne sais pas comment ils ont pu abouttir à ce choix ! Comment Wolinski a pu faire l’unanimité des votes ?

Du côté des livres, c’est une toute autre affaire, dénoncée par Joann Sfar, lorsqu’il adresse une lettre au jury de sélection, et demande de centrer aussi les choix parmis les petits éditeurs « indépendants » (L’association , Bréal-jeunesse (l’ex-collection dirigée par Sfar), et autres chaudement recommandé par le directeur de la collection Bayou).

Ce jury est même considéré comme incompétent, et qu’il vaudrait mieux laisser cette sélection entre les mains des gens de la profession, et non des journalistes qui ne connaissent rien au sujet, voir qui n’ont casi rien lu de l’année , jugées des Psychologues vaseux qui ont un jour écrit une thèse bidon sur les superhéros, ou un personnage mythique que Astérix ou Tintin, vous l’aurez compris, des gens qui n’ont jamais dessiné un jour dans leur vie, à moins d’une carte en géographie au collège.

Au final, qu’est ce qui repousse aussi les gens de ce grand festival international ! Le PRIX d’accès ! Le prix pour naviguer entre les stands, les libraires, les expositions devient exhorbitant ! Les spectacles ne sont pas inclus, et encore pour y accèder c’est de l’ordre du bras long, de la connaissance, et c’est pareil pour la remise des prix, c’est de l’ordre de l’invitation, réservé presse, etc... sauf au public qui a payé le prix fort. C’est le plus cher des festivals BD sur le droit d’entrée. 6 à 13 euros la journée selon les âges, et avec au moins 10 euros de réduction pour le passport des 3 jours. Et vous subissez la dure chartre de plomb des auteurs avec la dédicace : les horaires, les tickets, le tirage au sort, le nombre limité...et autres chartres de la part des éditeurs pour accèder à un césame que vous pensiez accèder facilement car vu le prix payé pour la journée (en plus pour les plus éloignés : la voiture-esscence, le train SNCF (là tout de meme un effort de 25-30% de réduction sur des dates incluants la date du festival – et l’Hôtel, ou le camping pour les courageux, ou alors certains n’hésitent pas à dormir en voiture, et à la limite, le biais de la petite annonce sur divers forums pour loger chez l’habitant pas trop éloignés des chapiteaux.

Ce Festival a pourtant TOUT pour plaire grace à des nombreuses activités autour du festival : conférences, le désormais fabuleux « Concert de Dessins » (instauré sous la présidence de Zep), les expositions, des invités internationaux prestigieux de l’Europe et du monde.

A Angoulême il manque la magie, il manque l’envie d’y aller, arrêtons les chartres de plombs des auteurs, des éditeurs, de untel, de sponsors... laissez un peu de liberté, un grand banquet à la Astérix !

Mais qui va encore à Angoulême ?! Le charme est rompu.