LE LIVRE D’EDUARDO PISANI PROUVE QUE CHRISTINE BRAVO NE SAIT PAS LIRE !

LE LIVRE D'EDUARDO PISANI PROUVE QUE CHRISTINE BRAVO NE SAIT PAS LIRE !

Peu importe qu’on parle de Monsieur Eduardo Pisani en bien ou en mal... le tout est d’en parler parce qu’il n’y a rien de pire, pour un artiste, que l’indifférence.

Christine Bravo, dans l’émission de Laurent Ruquier, a voulu faire la critique du livre d’Edouardo Pisani qui sortait le 15 novembre 2007. Le jugement de la blonde Christine aurait pu être objectif... à la seule condition qu’elle sache lire autrement qu’en diagonale et bêtement car, comme dans certains écrits mystiques, le message de l’auteur est caché aux yeux de chairs et ne peuvent donc se lire qu’avec les yeux du coeur... mais de ce côté là, il semblerait que Christine Bravo souffre d’une légère déficience.

Écorché vif et perpétuel angoissé, Eduardo Pisani navigue entre les deux femmes de sa vie qu’ont été sa Maman et Katia (son incroyable fiancée !) pour laquelle il avait écrit une chanson (il n’y a qu’un homme amoureux qui puisse écrire des lignes à sa belle). Certainement touchée par le message, Katia avait fini par succomber à la tentation de tomber dans les bras de son beau Napolitain en acceptant de se marier avec lui pour mieux le faire souffrir dans un divorce destructif qu’ Edouardo ne supportera jamais.

Dans le journal intime d’Edouardo, qui est aussi un journal de vie voire de mort, on découvre qu’il aime toujours cette Katia... son unique amour, comme il l’écrivait déjà dans le texte de sa chanson. Il prétend la détester, mais il se ment à lui-même en tentant de rassurer le lecteur.

Ce parcours initiatique, sur les sentiers tordus de sa propre vie, passe par les incertitudes de cet homme qui ne peut plus concevoir demain tellement son coeur et son esprit sont pris dans les brouillards incessants de la tristesse et du désespoir... alors il s’en va voguer sur les flots de son vague à l’âme et s’enfonce vers des profondeurs abyssales à chaque page.

Johnny disait récemment que pour chanter le "Blues" il fallait l’avoir vécu... alors Eduardo Pisani est assurément le Pavarotti de ce "Blues".

Edouardo ne se respecte pas car il ne s’aime pas. Il peut nous faire penser à ces belles voitures anciennes dont on tourne la clé, mais qui ne démarrent plus faute de moteur... son énergie à lui c’était l’amour !

Ce journal de bord est une superbe autobiographie pleine de sincérité. Qui, à part Monsieur Pisani, pouvait aussi étonnamment décrire l’ennui d’une vie qui ne représente plus grand chose... surtout lorsqu’elle oscille entre le choix de la mort ou celui de continuer encore un peu le chemin qui peut déboucher sur un autre demain.

Eduardo Pisani, dans son écriture qui paraît détachée, ressemble à un clown triste un peu désabusé ou à un personnage à la Pagnol... Edouardo, c’est l’âme de Raimu qui vient de traverser le temps pour nous dire que cet homme-là est prêt à accueillir de nouveau sa "Pomponnette". Katia fait pleurer son coeur et pourtant elle se trouve encore à l’abri dans ce joli tabernacle d’amour.

Comment se fait-il que les artistes souffrent plus que nous ? Est-ce le sort de tous les enfants de la balle que de déambuler dans les sombres couloirs du temps, comme des hypersensibles qu’ils sont ?! Alors on peut mieux comprendre Eduardo Pisani dans ses pitreries du quotidien qui l’aident à occulter ce "cancer du coeur" qui le ronge sans fin... Pierrot attend sa Colombine, mais pour combien de temps encore ! Quand on se réfugie dans la boulimie alimentaire, jusqu’à l’écoeurement, c’est juste pour dire qu’on comble un manque affectif certain et qu’on essaye de se rassurer en s’empiffrant pour oublier ses propres angoisses... Edouardo Pisani est un abandonnique qui s’ignore, un être au comportement autopunitif, violent envers lui-même.

Dans l’attente de lendemains qui chantent, Eduardo Pisani a robotisé sa vie jusque dans son écriture.

Sa belle "princesse" Russe l’a avili jusqu’à ce point précis de la déchéance humaine.

Ce livre nous ferait presque évoquer la chanson de Claude François : "Comme d’habitude" qui parait banale aux uns et tellement belle de profondeur aux autres.

Ce bouquin est une sorte de fable, un voyage dans la désespérance d’un être pas comme les autres.

Eduardo Pisani est une belle âme qui habite dans un corps sans vie. Il n’est pas l’idiot que certains se plaisent à dépeindre et surtout pas celui que vous croyez qu’il est.

Les lignes de ce livre sont un exutoire, une sorte de "slam" pathétique au bout duquel pourrait renaître l’espoir de sa propre psychothérapie.

A découvrir absolument pour savoir jusqu’où on peut aller par amour... aux frontières des morts vivants !

Une très belle idée de cadeau de fin d’année, à offrir à tous vos amis et aux membres de votre famille, pour le prix très raisonnable de 15 €.

Le livre :

"Signe particulier : Edouardo" aux Éditions "LE BORD DE L’EAU"