Prémonitoire ? L’homme de l’année selon Time est Vladimir Poutine… Il est encore le chef de l’État de la Fédération de Russie, et restera l’année prochaine au pouvoir, en tant que chef du gouvernement. Normal, il a déjà gagné les élections législatives, désigné son successeur Dimitri Medvedev parmi son personnel, qui lui a rendu la politesse en lui demandant la permission de diriger le prochain gouvernement russe. Dans le genre Big Brother is Watching You, la couverture est un modèle… Time rappelle qu’être la personnalité de l’année du magazine n’est pas et n’a jamais été pour ainsi dire un honneur, et ses lecteurs anglophones, pour qui la défense des droits de l’Homme a plus d’importance qu’en France, en seront pour leurs frais. Quelques extraits de l’entretien qu’il accorde à cette occasion resteront peut-être dans les annales de la langue de bois, dans la plus pure tradition soviétique : Je vous dirai franchement que mon accession à la présidence en Russie n’était pas une simple prise d’emploi. Je me suis aperçu que j’étais prêt à consentir n’importe quel sacrifice au nom du redressement de mon pays. C’était là le sens principal de mon existence. Mais j’ai aussi compris que ma décision mettait un terme à ma vie privée et à mes intérêts personnels, leur a-t-il confié. À méditer…