YVAN COLONNA CONDAMNÉ PAR UN TRIBUNAL D’EXCEPTION

YVAN COLONNA CONDAMNÉ PAR UN TRIBUNAL D'EXCEPTION

Hier, on a condamné Dreyfus parce qu’il était Juif et aujourd’hui, on condamne Colonna parce qu’il est Corse. La Justice Française, aux ordres du pouvoir politique en place, continue de commettre des erreurs judiciaires volontairement dans l’unique but de montrer l’exemple qui consiste à nous faire devenir des moutons, en punissant un berger innocent.

L’injustice française vient de frapper, une nouvelle fois, en condamnant Yvan Colonna sans preuves.

Yvan a été jugé par une "Cour d’Assises Spéciale" qui est un tribunal d’exception indigne d’un pays démocratique qui prétend que tous les hommes sont égaux en droit... sauf Yvan qui est coupable d’être Corse, d’apprendre la langue Corse à son fils, d’être berger et d’aimer un peu trop sa Terre et pas assez la France... voila ses seuls crimes, c’est plutôt maigre !

Mais n’oublions pas que Yvan avait été condamné, sans appel, par Nicolas Sarkozy (le seul Avocat qui renie la présomption d’innocence et qui devrait d’ailleurs être définitivement radié du Barreau)... avant d’être jugé (si on peut dire) par sept Magistrats de la Cour d’Assises Spéciale qui viennent de confirmer le verdict de "Sarko 1er" devenu l’Empereur de tous les Corses. Comme la Justice n’est pas et ne sera jamais indépendante, malgré la séparation des pouvoirs qui n’existe que dans les textes, il y a fort à parier que la "Garde des Sots" (excusez-moi si j’ai fait une faute à Sots) a tout fait pour que sa Justice soit exemplaire dans cette affaire-là et qu’elle n’aille surtout pas à l’encontre des certitudes de son Président adoré. Une vraie Justice indépendante ne peut avoir une Ministre du Gouvernement à sa tête... sinon elle devient dépendante de sa Ministre et de ses pouvoirs arbitraires.

Pourquoi n’a-t-on pas présenté Yvan Colonna devant une Cour d’Assises ordinaire ?... tout simplement par peur qu’il soit acquitté par un Jury populaire faute de preuves et au bénéfice du doute. Quand on veut tuer un berger Corse, on l’accuse d’être un assassin. Les sept professionnels de l’injustice viennent donc de donner leur intime conviction (qui n’est pas la leur, mais celle qui leur permettra une prochaine promotion pour bons et loyaux services rendus à l’Etat Français).

C’est l’acte d’accusation qui fait qu’on a décidé que cet assassinat était lié au terrorisme Corse... donc on accuse sans preuve, comme d’habitude, et on se dit qu’en pratiquant de la sorte on pourra se faire une petite condamnation entre amis du même bord afin d’éradiquer définitivement le nationalisme Corse... mais on se trompe !

Ce tribunal d’exception est tout droit sorti des archives du Gouvernement du Maréchal Pétain qui excellait en matière de condamnations rapides.

Heureusement que la peine de mort n’est plus de mise, sinon on conduirait Yvan dès demain à l’aube dans les fossés du Château de Vincennes pour qu’un peloton militaire d’exécution lui enlève la vie.

On vient de juger un crime en commettant un autre crime... celui de condamner Yvan à ne plus voir les siens autrement qu’au parloir, en l’empêchant de fouler le sol de sa terre natale et il n’y a pas pire déchéance que celles-là !

Ce n’est pas un jugement contre un homme qui vient d’être rendu, mais une condamnation envers toute la Nation Corse.

L’Etat colonialiste français vient de frapper une nouvelle fois... on vient d’assassiner mon frère Corse !