Pas de Répit pour Bernard Arnault à La Tribune

Pas de Répit pour Bernard Arnault à La Tribune

Les journalistes ne sont pas plus contents de quitter Bernard Arnault que de voir Alain Weill s’installer en haut de La Tribune. Le personnel de l’autre quotidien d’information économique vient de se mettre en grève parce que son groupe LVMH, propriétaire du titre le temps d’en conclure la vente, a rejeté 80% de leurs revendications pour assurer, notamment par la garantie des parcours professionnels des salariés, la pérennité du titre "La Tribune" et la sauvegarde de l’outil industriel. Le chant du cygne ? Le site du magazine Le Point prétend qu’ils réclament chacun 40.000 euros de prime à l’actionnaire sortant en guise de good bye bonus. Pourtant, Bernard Arnault avait promis 30 millions pour assainir les comptes d’un journal en constant déficit et 10 millions de prêt pour en assurer la relance… L’hôpital se fout de la charité, puisque dans le même temps, La Tribune fait état d’un prochain plan social à l’étude à la direction du journal Le Monde, dont le bénéfice d’exploitation se situera bien loin du compte à la fin de l’année, malgré un plan de désendettement drastique en 2008. Une centaine de départs sont prévus…

Les journaux n’en ont pas terminé de mourir
Car le papier n’a plus vraiment les manivelles
Qu’au temps de nos papis pour porter les nouvelles,
Va-t-on laisser tout ça passer sans coup férir ?


Mais tu n’as plus le temps, lecteur, pour parcourir
Tous ces cahiers car dans l’instant, tu te révèles
Rétif à leur dessein de bourrer les cervelles :
Pour aller droit au but, c’est toi qui veux courir !


Au cœur de ce métier, la condition expresse
N’est pas d’offrir aux gens ce pourquoi rien ne presse,
Mais de vendre un vrai scoop au moment opportun.


Ce grand cadavre à la renverse, il fait sourire
Tant il s’est bien gavé de tout son baratin,
Maintenant que tu prends ton clavier pour l’écrire.

 

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