"Maman est folle", un chef d’oeuvre réaliste de Jean-Pierre Amaris

"Maman est folle", un chef d'oeuvre réaliste de Jean-Pierre Amaris

Le 22 Novembre, France 3 a eu l’heureuse idée de programmer en première partie de soirée, un téléfilm tout à fait exceptionnel, "Maman est folle" avec la sublime Isabelle Carré et une brochette de personnages formidables de vérité, un petit bijou qui est une réussite artistique totale.
On manque de superlatifs pour désigner pareille oeuvre en tous points juste, intelligente admirablement écrite, mise en scène et jouée.

Isabelle Carré crève l’écran avec sa beauté simple, la candeur d’enfant et la belle naïveté de son personnage de mère un peu rêveuse et qui cherche un sens à sa vie.

Jamais larmoyant, prosélyte ou engagé de manière trop insistante, le scénario de "Maman est folle" est très convaincant, il sonne vrai sans faux semblant, sans bonne morale tout en traitant de manière habile du phénomène des réfugiés.

Le cadre, le jeu des comédiens, la musique, le casting sont époustouflant de maîtrise, ce téléfilm mérite tous les hommages, c’est presque un cas d’école dont la réalisation parfaite pourrait être enseigné dans les cours de cinéma.

Pas une seule faute de goût, pas une erreur de scénario par une fausse note pour ce téléfilm actuel qui ne surfe sur aucune mode, n’essaye pas de plaire ou d’émouvoir de manière artificielle.

Si vous avez raté la diffusion de "Maman est folle" téléchargez-le en en VOD, achetez le DVD... c’est une oeuvre qui doit faire référence en matière de fiction audiovisuelle.

BRAVO à toute l’équipe ! Voilà un programme vraiment digne du Service Public !!

Le pitch :

"Sylvie, la trentaine, mère au foyer plutôt fantasque et pleine de fantaisie, a quelque chose d’une petite fille exilée au pays des adultes.
Un amour fusionnel la lie à ses enfants, Antoine et Manon, qu’elle ne cesse d’entraîner dans ses jeux et ses inventions. Son mari, Marc, chauffeur de bus scolaire, s’efforce d’assumer la réalité de la vie matérielle.
Sylvie rencontre Isabelle, une bénévole qui, avec d’autres, assure chaque jour une distribution de repas pour des réfugiés. Nombreux dans cette cité portuaire, ils viennent d’Irak, d’Afghanistan, d’Iran, du Soudan ou des pays de l’Est. Ils ne peuvent ni retourner chez eux, ni passer en Angleterre en raison des contrôles de plus en plus stricts et subissent l’animosité de la plupart des habitants et la pression de la police. Parmi eux, Sylvie trouve enfin sa place, elle qui s’est toujours sentie "à part". Elle fait la connaissance de Jallal, un clandestin qui a fui son pays, où sa vie était menacée.

Une amitié naît entre eux, faite de silences et de pudeur.
Sylvie ne tarde pas à payer pour son engagement : son fils est agressé à l’école, son mari menacé d’être licencié.
Mais Jallal est en danger : être renvoyé dans son pays signifie pour lui une mort certaine…

Sylvie fera tout pour l’aider à passer en Angleterre, au risque d’être rejetée par sa propre famille, et de devenir hors-la-loi.
Elle ira jusqu’au bout, affrontant la violence et surmontant ses peurs.
Maman est folle ? Non, c’est le monde qui est fou"

"Maman est folle" de Jean-Pierre AMARIS d’après le livre d’Olivier Adam, avec Isabelle Carré (Sylvie), Marc Citti (Marc), Nazmi Kirik (Jallal), Christine Murillo (Isabelle), Zacharie Chasseriaud (Antoine), Elisa Heush (Manon), Christian Bouillette (Jean-Paul), Philippe Duquesne (Bernard), Murat Bozman (Aziz), Abbas Baktiari