Décès : Maurice Bejart, le plus grand des chogrégraphes a quitté la piste de danse

Décès : Maurice Bejart, le plus grand des chogrégraphes a quitté la piste de danse

Maurice Béjart, de son vrai nom Maurice-Jean Berger, était un danseur et chorégraphe français, né à Marseille le 1er janvier 1927. Il est mort à Lausanne le 22 novembre 2007. Il était membre de l’Académie des Beaux-Arts (section des membres libres) depuis 1994.

Fils du philosophe Gaston Berger, il suit des cours de danse parallèlement à ses études secondaires et universitaires. Fasciné par un récital de Serge Lifar, il décide de se consacrer entièrement à la danse et fait ses débuts artistiques à quatorze ans, à l’Opéra de Paris, puis auprès de Roland Petit.

En 1951, il crée son premier ballet, L’Inconnu, à Stockholm, puis règle L’Oiseau de feu. En 1955, il crée Symphonie pour un homme seul avec sa compagnie, les Ballets de l’Étoile (musique de Pierre Henry et Pierre Schaeffer), qui lui vaut les honneurs de la presse et du public.

En 1960, après avoir été remarqué par Maurice Huisman, alors directeur du Théâtre royal de la Monnaie, il crée à Bruxelles le Ballet du XXe siècle avec lequel il parcourt le monde entier et initie un vaste public de néophytes à la danse. L’année suivante il monte avec Jorge Donn le Boléro de Maurice Ravel qui devient une de ses chorégraphies emblématiques.

En 1966, le Festival d’Avignon s’ouvre à la danse et invite Maurice Béjart et son Ballet du XXe siècle à se produire dans la cour d’honneur du Palais des Papes.

À la fin des années 1960 et durant la décennie suivante, Maurice Béjart va en outre s’investir dans le répertoire chorégraphique persan. Ses créations vont dès lors être présentées au Rudaki Hall Opera House (Hall Roudaki) de Téhéran et bénéficier du soutien de la Shahbanou Farah Pahlavi. De cette relation avec l’impératrice d’Iran vont voir le jour deux créations qui seront présentées dans le cadre des Célébrations du 2500e anniversaire de la monarchie iranienne à Persépolis, en octobre 1971. Le premier ballet, intitulé Golestan (« La roseraie »), s’inspire du chef d’oeuvre de Saadi, tandis que le second est un hommage à la Shahbanou : Farah. Pour la circonstance, l’artiste français va travailler avec les musiciens iraniens Nur Ali Brumand, Nourredine Razavi Sarvestan et Dariush Tala’i. Influencé par son expérience iranienne, il va se convertir à l’islam suite à sa rencontre avec un musicien soufi kurde. Maurice Béjard reconnait que cette expérience a joué un rôle déterminant dans sa carrière, tant d’un point de vue artistique que spirituel.

En 1987, au terme d’un conflit ouvert avec le directeur de La Monnaie Gerard Mortier, Béjart, en pleine tournée à Léningrad, décide de ne plus revenir en Belgique. Peu de temps après, la Fondation Philip Morris (établie à Lausanne) lui propose de venir s’installer en Suisse. Béjart dissout alors le Ballet du XXe siècle et fonde à Lausanne une nouvelle compagnie, le Béjart Ballet Lausanne.

Tant au Ballet du XXe siècle qu’à Lausanne, Béjart accueille des danseurs de haut niveau, de toutes nationalités. S’attachant à réhabiliter la danse masculine, il exige de ses interprètes une parfaite maîtrise de la danse académique et une grande faculté d’adaptation aux courants néoclassiques. Adepte d’un spectacle total, il mêle les univers musicaux, lyriques, théâtraux et chorégraphiques, mettant en valeur les qualités individuelles de ses solistes, tout en étant très exigeant pour les mouvements d’ensembles. Les thématiques qu’il aborde sont souvent universelles et il n’hésite pas à mettre en scène les grandes questions de l’actualité, comme le sida ou l’écologie.

En 1998, il est condamné pour plagiat. Son spectacle Le Presbytère contient une scène copiée de La chute d’Icare du chorégraphe belge Frédéric Flamand.

Il est lauréat du Prix de Kyoto en 1999.

Même s’il a eu beaucoup de détracteurs (qui le jugeaient trop classique), Béjart n’a jamais vraiment réussi à imposer son nom dans les pays anglo-saxons. Il a par contre énormément contribué à la naissance de la danse contemporaine en France et en Belgique, notamment grâce aux générations de chorégraphes qu’il a formées à Mudra.

En 1970, il fonde l’École Mudra à Bruxelles afin de dispenser des cours de danse à des jeunes talents de cet art. Cet enseignement formera de nombreux danseurs et chorégraphes qui participeront activement à l’essor de la danse contemporaine en Europe. On peut par exemple citer Maguy Marin ou Anne Teresa De Keersmaeker. Il ouvre ensuite son école Mudra à Dakar, avant de se déplacer à Lausanne pour ouvrir en 1992 l’École-atelier Rudra, qui dispense depuis cette date une formation complète de danseur sur deux années. Elle est une des écoles les plus prestigieuse dans le milieu de la danse classique et contemporaine.

Il restera pour les français le plus grand chrorégraphe de tous les temps.

Chorégraphe très impliqué dans le milieu de la danse, il a parcouru le monde entier avec sa compagnie. Plusieurs documentaires lui ont été consacrés.

Source : Wikipedia