Votre enfant, vous voulez bien l’éduquer, mais vous ne pourrez jamais lui interdire de côtoyer les autres. Ainsi, être en contact avec des bambins de son âge, à l’école, dans la rue, dans un club de sport ou à la piscine est inéluctable. Cependant, ce contact n’est pas toujours au profit de l’enfant, surtout si l’on considère la différence qui existe entre l’éducation des uns et des autres. Mais vous êtes là heureusement pour ajuster la barre et remettre les pendules à l’heure si le comportement de votre enfant semble affecté par quelques facteurs extérieurs.

En effet, un jeune enfant dans la rue est exposé à toutes sortes de dangers. Ici, il n’y aura pas lieu de dresser une liste des dangers qui guettent les bambins à l’extérieur du foyer. Nous nous concentrerons sur la plus répandue que nombreux parents d’ailleurs redoutent, notamment ceux qui veillent sur la bonne éducation de leur bambins. Il s’agit de l’intrusion des mots vulgaires dans la bouche du tout petit.
L’arrivée inévitable de ses mots déstabilise les parents incapables souvent de trouver la bonne attitude face à leur gosse. Que faire ? Ignorer et banaliser ? Réprimander ou expliquer ?

Tout dépend de la manière de laquelle les parents conçoivent l’éducation de leur progéniture. Certains puniront sévèrement leur gosse lui interdisant même de fréquenter les enfants de son âge. D’autres ne prêteront pas d’attention à ses mots vulgaires, convaincus que l’enfant ne fait qu’imiter ses camarades de jeu, que ces mots finiront par disparaître. Imitation qui n’est jamais au profit du gosse.
La tâche qui incombe aux parents est de comprendre d’abord comment ces mots vulgaires sont parvenus dans le vocabulaire du gamin. Où les a-t-il entendus ? A la maison ? A l’école ? Dans la rue ? Il est important de déceler la source pour pouvoir trouver la juste attitude.
L’emploi des mots vulgaires déçoit profondément les parents qui croient avoir échoué dans leur tâche essentielle. Mais, inutile de dramatiser, encore moins de piquer une crise de nerf allant jusqu’à maltraiter votre enfant. Votre chérubin ignore encore la signification des termes qu’ils utilise.

La conduite adoptée par les parents à l’égard de l’enfant ne doit aucunement être agressive. Privilégier le dialogue est la règle de base. Commencez par expliquer à l’enfant que ces mots produisent un effet blessant quand ils sont prononcés. La punition n’est jamais la solution.
En effet, punir un enfant sans lui expliquer réellement pourquoi on lui inflige la sanction ne peut jamais résoudre le problème, mais le renforcer.
Le rôle fondamental des parents est aussi de mener une enquête. Pourquoi l’enfant recourt-il à ces mots. Est-ce pour imiter quelqu’un ? Exprime-t-il un besoin de rébellion, ou est-ce une manière qui lui permet d’extérioriser son agressivité ?

Ce n’est qu’à travers la communication que les parents peuvent déceler l’origine de l’intrusion des mots vulgaires dans la bouche de leur enfant. Reste aussi que l’entourage familial doit fournir aux gosses un exemple de bonne conduite. Ainsi, il incombe aux parents de donner une bonne image à l’enfant pour que ce dernier puisse copier le bon modèle.
Des parents, qui contrôlent mal leur émois face aux chicanes de leur enfant et n’hésitent pas, poussés à bout, à débiter un chapelet d’injuries et de grossièretés, poussent l’enfant à copier leur attitude. Il ne faut nullement oublier que l’enfant apprend par imitation et n’est que le miroir de ses parents.

Des parents pareils perdent même toute crédibilité aux yeux de leur progéniture. L’enfant copie les réactions et attitudes parentales. Ce qui détermine l’influence de l’entourage familial sur son langage verbal. Les parents doivent, avant d’instaurer les règles de bonne conduite à l’enfant, se conformer eux-mêmes à ses règles.

La bonne attitude à adopter est de réagir tout de suite et de demander à l’enfant de s’excuser. Cela doit être aussi un de vos réflexes si un juron s’échappait de votre bouche, sous peine de perdre toute crédibilité auprès de vos bambins.