La Justice à la Carte

La Justice à la Carte

Chouchou du Président, Rachida Dati va se faire assister de François Fillon pour vendre la réforme de la carte judiciaire. La Garde des Sceaux et le Premier ministre vont donc dès aujourd’hui rencontrer les acteurs du monde judiciaire de toutes les régions françaises, mais aussi, et surtout, les élus locaux qui craignent que la fermeture du tribunal dans leur ville ne soit préjudiciable à la prospérité de l’agglomération. En effet, la Cour attire une clientèle captive : les avocats inscrits au barreau participent au tissu économique de la commune, tout comme les agents de l’État affectés à l’administration judiciaire. Magistrats, mais aussi greffiers, huissiers de Justice, experts auprès des tribunaux… Les justiciables aussi y prennent leur repas pendant l’interruption des débats, et utilisent parfois les infrastructures hôtelières lorsque des procédures compliquées requièrent leur présence plusieurs jours de suite. Vendredi, le chef du gouvernement et la ministre de la Justice sont à Lille, et ils entament leur conciliation à 10h00 avec les élus de la région Nord-Pas-de-Calais. Dans le département de la Loire, l’opposant le plus virulent à la nouvelle carte judiciaire s’appelle Pascal Clément, il a précédé Rachida Dati place Vendôme… Suit un point de presse et avant midi, une nouvelle réunion est prévue en présence des personnels de Justice. Signe d’un profond malaise : les deux réunions sont tenues à huis clos.

Qui ne s’est plaint de la lenteur de la justice ?
Si le plaignant, certain de se plaindre à bon droit,
Le conseil qu’il a pris n’est pas assez adroit
Et à l’audience, il faut toujours qu’il en pâtisse !

Quand la Défense a fait un clin d’œil subreptice
Au prévenu qui se languit sous un pied-droit,
C’est la poussière ! Est-elle ici au bon endroit ?
Tout le monde attend que la réforme aboutisse…

Trop de dossiers et trop de lois, trop peu d’argent,
Haro sur le robin ! On le dit négligent,
Mais il se hâte aussi de l’étude au prétoire.

Doit-on changer tout ça un jour ? Ah, quelle horreur !
Mais chaque élu local de prendre à cœur l’histoire,
Ne cachant plus son goût d’avoir un procureur…

 

Ça Rue dans les Brancards à Riom :