DSK au FMI c’est Prends le Poste et Tire-toi

DSK au FMI c'est Prends le Poste et Tire-toi

L’élection de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds Monétaire International est une grande victoire pour la diplomatie française, a immédiatement communiqué l’Élysée à l’annonce d’une nouvelle attendue. Le candidat présenté par la France et l’Union européenne avait une longueur d’avance sur son concurrent Josef Tosovsky présenté par la Russie. Pourtant, lorsque le 14 juillet, Nicolas Sarkozy présente un de ses rivaux sur la scène politique française à ses homologues européens, l’affaire n’était pas dans le sac. Si la fonction revient traditionnellement à un Européen, les pays émergeants ruent dans les brancards, affirmant qu’ils sont la preuve que le monde de l’après-guerre est révolu, et qu’il est temps que les règles de l’ordre mondial changent. Vladimir Poutine sent qu’il a un coup à jouer en présentant l’ancien gouverneur de la banque nationale tchèque, puis technocrate de la finance internationale. Mais l’homme accuse un déficit de compétences pour l’opinion tchèque, et surtout, sa participation active aux services secrets tchécoslovaques, révélée en février dernier, constitue une belle casserole… Par ailleurs, l’institution a besoin de revaloriser son image de bailleur de fonds inflexible et brutal auprès des pays pauvres, dont beaucoup ont eu à souffrir des recettes miraculeuses et libérales que le FMI les a contraints d’appliquer, souvent sans succès. En somme, envers ses créanciers, le patelin DSK devra pendant cinq ans déployer les trésors de bonhomie qu’il a su montrer pour leur plaire aujourd’hui. Sans espoir de retour…

Encore un franc succès français, avant la coupe !
Le monde entier voit l’homme enfin récompensé
De n’avoir pas versé comme eux dans le fossé…
Lui, n’ira plus quêter nos voix dans sa soucoupe.

En fait, quand on reprend le film, tout se recoupe :
Son talent n’est pas mince, et il aurait percé,
Mais le tribun vainqueur s’en est débarrassé
Comme on brade à midi la viande à la découpe.

D’ailleurs cinq ans, c’est long s’il faut surseoir toujours
Alors qu’il conviendrait d’assurer ses vieux jours
L’âge avançant, on pense un peu à sa retraite.

Comment agir quand tout le monde est insoumis ?
Le pouvoir apparaît comme une idée abstraite
Mieux vaut s’y faire et dire adieu à ses amis…

 

Il y a juste 1 an le 29 septembre 2006 :