La Légion saute sur Waterloo

La Légion saute sur Waterloo

Lorsque Bernard Kouchner avait déclaré que le monde devait se préparer au pire, était-ce vraiment avec l’Iran qu’il envisageait d’en découdre ? La commission des Affaires étrangères analysera au fond le dossier, mais il ne fait déjà plus de doute que les députés qui ont demandé à l’entendre n’y ont vu que du feu ! Les lecteurs du journal Le MAGue sont déjà au fait des graves tensions qui s’exercent au sein du royaume de Belgique, et notre rédacteur en chef Frédéric Vignale, qui est de l’avis de tous un observateur éclairé des affaires et de la société belges leur a révélé mardi soir qu’une catastrophe était sur le point de se produire outre-Quiévrain. Lorsqu’en décembre dernier, la télévision annonce la partition de facto des provinces flamandes, la fuite du roi des Belges, il ne s’agissait pas juste d’un canular, mais d’un appel à l’aide des institutionnels du plat pays qui est le mien à la communauté internationale. Des élections législatives qui se sont tenues le 10 juin dernier ont démontré l’incapacité du corps législatif à former un gouvernement, et Albert II a déjà désigné successivement quatre personnes parmi les plus estimées au sein du monde politique dans le but de trouver une solution à la crise institutionnelle. Rien n’y fait : les Flamands campent sur leurs positions et les francophones appellent au secours une nouvelle fois samedi en proposant le royaume au plus offrant sur eBay. Le sort en était jeté ! Ne pouvant supporter pareille pagaille, Nicolas Sarkozy a envoyé mercredi à l’aube un corps expéditionnaire en Wallonie rétablir l’ordre et la paix. L’opération est préparée dans le plus grand secret pendant le week-end, et lundi, François Fillon a réglé les derniers détails au Centre de planification et de conduite des opérations de l’État-Major des Armées, avant d’exhorter les soldats du 1er Rima. Il semble que seul notre ministre des Affaires étrangères, qui dit de lui qu’on ne peut pas faire plus pacifique, n’ait pas réussi à garder son sang-froid.

Il est des sommations qui souvent nous sont chères,
De vains élans martiaux en haussant fort le ton :
On se tient prêt, avec le doigt sur le bouton
C’est qu’il faut assurer l’aliment des torchères…

Si le chef de l’État lui-même hait les jachères
Et les gouvernements qui vont à clocheton,
Mais un peuple ami tient avec du chatterton
Et un jour la Belgique est en vente aux enchères,

Pouvait-il accepter de voir de tels débats
Mettre ainsi la nation complètement à bas
Pour aboutir sans doute à la scission prochaine ?

Français, il ne faut pas exclure un franc soutien
Pour mettre un terme à la passion qui se déchaîne,
Le sort de la nation belge est aussi le tien !

 

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