Faites la Queue aux Journées du Patrimoine

Faites la Queue aux Journées du Patrimoine

Initiée en 1984, la journée portes ouvertes a très vite essaimé dans toute l’Europe et cette année, 45 pays participent aux Journées européennes du Patrimoine. C’est aussi l’occasion de faire un coup d’État, puisque chacun pourra samedi et dimanche aller et venir comme bon lui semble au palais de l’Élysée, à l’hôtel de Matignon, au palais Bourbon et à l’hôtel de Lassay, à l’hôtel de Brienne, siège du ministère de la Défense ou à l’hôtel de Charost, résidence de l’ambassadeur du Royaume-Uni, qui fut achetée en 1814 par le duc de Wellington… En France l’an dernier, 12 millions de personnes se sont déplacées pour admirer les splendeurs du savoir-faire et de l’art français, mais aussi des sites industriels et insolites. Ainsi, les Grands moulins de Paris dans le XIIIème arrondissement et à Bois-Colombes, la soufflerie de l’usine Hispano-Suiza vont vous étonner par le gigantisme de leurs installations. En région parisienne, le théâtre de l’Athénée qui fut dirigé par Louis Jouvet ouvre cette année ses coulisses et ses loges pour la première fois, et le musée des plans-reliefs de Paris offre les maquettes retraçant l’histoire des fortifications aux regards médusés. C’est logique, à l’occasion du tricentenaire de la mort de l’architecte militaire Vauban ! Plus originale, une installation permet de revivre à la Belle Époque, lorsqu’on distillait l’anisette Gras à Arcueil, qui est sans aucun doute chère à mon cœur, et le diorama Louis Daguerre à l’église de Bry-sur-Marne. En effet, le ministère de la Culture a décidé de mettre l’accent sur les métiers, anciens ou récents, techniques ou innovants, dont l’implication au service du patrimoine reste, pour certains d’entre eux, méconnue ou insoupçonnée, dont le rôle est déterminant dans les mécanismes de sauvegarde du patrimoine. Pour autant, prenez patience et restez bien dans la file !

Deux jours par an, la porte est ouverte avec crainte,
Elle offre enfin d’entrer dans les plus beaux palais,
Dépêchons-nous de voir de nos anciens le legs,
Ce qu’ils ont fait dans la misère ou la contrainte.

Parfois, la pierre en garde à l’extérieur l’empreinte :
Des je t’aime Amélie et les creux des boulets,
Malgré ces vilains sceaux, ils n’en sont pas plus laids
En témoignant du temps l’inévitable astreinte…

Comme ils font aujourd’hui le deuil d’anciens métiers,
Des compagnons tailleurs de pierre et charpentiers,
Œuvrant l’ardoise ou l’or, le plomb et l’antimoine,

Ces bâtiments qu’on nous envie ont l’air bancals,
Normal quand on omet sa dette au patrimoine
Or, l’avenir, c’est juste, appartient aux chacals !

 

Pour commencer, un petit tour virtuel pour mettre au point son programme.