H for Men

H for Men

Alors que la presse masculine est en déclin avec la disparition de l’édition française de "Men’s Health" voila plus d’un an, sans oublier les arrêts de "M Magazine", de "Max" et de "Maximal", les éditions Bleucom viennent de lancer un nouveau mensuel, tiré à 75 000 exemplaires : "H for Men".

Ce nouveau titre, dédié aux hommes de 25-40 ans traite du bien-être au masculin avec une approche éditoriale assez bien pensée. En effet, le sommaire se décline en 6 thèmes : forme, nutrition, santé, sexe, psycho, mode de vie.

On y trouve ainsi des recettes pour cuisiner des pâtes entre un plan de remise en forme et des conseils pour négocier une augmentation salariale... Passons à la critique.

Si la politique éditoriale générale est bonne, la qualité rédactionnelle est assez médiocre, ce qui est par ailleurs généralement le cas dans la presse masculine. En effet, tant sur le fond que sur la forme, pas mal de choses laissent à désirer. Ainsi, "Men’s Health" nous racontait que la créatine est un dopant interdit en France (ce qui est parfaitement faux) et les traducteurs mélangeaient souvent les verbes et les termes sportifs, avec des pompes devenant des tractions, des tractions devenant des flexions, etc.

"H for Men" n’est pas exempt de ces erreurs : on nous explique par exemple qu’on peut connaître son taux de masse grasse en calculant son indice de masse corporelle, ce qui est très inexact même si c’est effectivement une mesure concernant l’impact du poids du corps sur la santé.

Plus loin, une autre formule qui fera bondir tous les sportifs de la planète : "étirez-vous en faisant un peu de cardio". Glurps ! Pour s’étirer, il faut... s’étirer, qui l’eut cru ? Le cardio (pour cardio-training) vise à exercer les capacités cardiaques et pulmonaires : ce n’est pas du stretching... Bref, un magazine qui se laisse bouquiner si on ne s’arrête pas aux contre-sens et aux approximations.

A noter que le groupe américain Condé Nast a également annoncé le lancement d’une déclinaison de son masculin GQ sur le marché français pour début 2008. La résurrection de la presse masculine ?