C’est le pire été depuis 1947 en Angleterre, où les comtés de Worcester, Gloucester et Warwick sont sous les eaux depuis une semaine. 350.000 personnes sont privées d’eau potable et 10.000 ont dû quitter leur foyer. On dénombre aussi 8 décès. Le Premier ministre Gordon Brown s’est rendu mercredi sur les lieux, avant de décréter porter de 600 millions de Livres à 800 millions le budget consacré au dispositif de protection contre les inondations. Une décrue des rivières était attendue jeudi mais les services météorologiques ont lancé un avis d’alerte aux précipitations dans les zones déjà touchées. On prévoit jusqu’à 30 mm de pluie au cours des prochaines heures dans certaines parties du Pays de Galles et de l’ouest de l’Angleterre. Comme tout pays industrialisé, nous nous retrouvons confrontés à certains des enjeux relatifs au réchauffement climatique, s’est désolé le chef du gouvernement britannique, en rejetant les critiques formulées contre le gouvernement et les administrations publiques, accusés de ne pas avoir su anticiper ces inondations. En revanche, pour ce qui concerne les lotissements construits en zone inondable, il a évoqué le manque de place en Angleterre, et convenu qu’il n’était guère possible d’envisager les choses autrement. Il est tombé en précipitations depuis le mois de mai deux fois plus que d’habitude, et le record de 1789 est déjà dépassé. On estime les dégâts à 3 milliards de Livres et les récoltes sont dès à présent considérées comme perdues. Le mauvais temps ne devrait pas s’arrêter, et en plus de l’Avon et de la Severn, on craint que la Tamise aussi ne sorte de son lit.