Franchir le Rubicon !

Franchir le Rubicon !

Suite du tome 1 paru en mars 2006, ce livre-là est tout aussi détonant que le précédent. Centralisant l’ensemble des données accessibles (rapport, communiqués, articles, déclarations, témoignages, etc.) à propos du 11 septembre, Michael C. Ruppert franchit donc allègrement le pas en posant les bonnes questions. Celles, justement, dont tout le monde se demande pourquoi la Commission du 11 septembre ne les posa point, et refusa catégoriquement d’y répondre quand on les posait pour elle … Chronologies, recoupements, preuves et déductions nous amènent à l’impensable, à l’impossible vérité que l’on nous cache et qu’il faudra bien, un jour l’autre, mettre officiellement en lumière.

Souvenez-vous, le tome 1 nous avait présenté les incroyables détournements de fonds de l’administration américaine au profit de la machine de guerre, le contrôle de la drogue par la CIA pour alimenter Wall Street, le pic pétrolier qui trottait dans toutes les têtes et incitait les faucons à mener guerre sur guerre pour contrôler les puits de pétrole, le logiciel PROMIS qui était caché dans toutes les versions de Windows, et Joseph Vreeland, incarcéré au Canada à son retour de Moscou, qui pensa sauver sa tête en faisant enregistrer une note détaillant les événements du 11 septembre … un mois avant les attaques … et qui disparu comme par enchantement de la surface de la terre.

Depuis, le FMI a notifié que l’économie américaine était une économie de guerre (c’est-à-dire que l’immense majorité de la machine industrielle est axée sur l’armement, et que presque tout le reste est importé), signe d’une marche en avant suicidaire ; mais que personne ne dénonce. Depuis, l’Irak s’enfonce toujours plus dans le chaos. Le Liban a été pilonné par Israël (avec des armes américaines). La "guerre contre le terrorisme" perdure, sans que l’on sache vraiment ce que cela veut signifie concrètement … Et dire que tout est parti de ce matin du 11 septembre 2001. Raison de plus pour se pencher sérieusement sur ce qui s’est réellement passé.

Ouvrons le feu contre la version officielle avec du beau linge : Michael Meacher, parlementaire britannique et ancien ministre de l’environnement qui, dans The Guardian du 6 septembre 2003 posa les premières véritables questions qui dérangent : "Sachant qu’entre septembre 2000 et juin 2001, l’armée américaine a dépêché des avions de combat à 67 reprises pour prendre en chasse des appareils suspects, comment justifier la passivité du 11 septembre ? Les activités aériennes concernant la sécurité des USA ont-elles délibérément été interrompues en ce 11 septembre ? Si c’est le cas, pourquoi et en vertu de quelle autorité ?"
Toute personne censée s’est posée cette question : alors qu’il a toujours suffi de quelques minutes aux chasseurs pour intervenir, pourquoi n’ont-ils pas surgi dans les airs le 11 septembre ? Le parallèle peut se faire avec l’affaire Stewart (25 octobre 1999) où un Learjet fut intercepté après avoir dévié de sa route … Tout fonctionnait donc parfaitement dans le système de contrôle de la sécurité aérienne américaine, jusqu’à ce que le Pentagone émette une nouvelle directive passablement compliquée le 1er juin 2001 …
A cela va s’ajouter un ensemble de manœuvres militaires délibérément empilées en ce 11 septembre qui vont semer la confusion (multiplication sur les écrans deséchos radars d’avions réels et d’avions virtuels censés participer aux exercices, plus des vrais-faux avions, en vol, jouant les agresseurs) et paralyser toute réaction de la part des pilotes d’intercepteur qui, quoi qu’il leur en aurait coûté, auraient, comme les contrôleurs aériens, pris sur eux d’agir avant d’en avoir reçu l’ordre, se vouant corps et âme à tenter coûte que coûte de sauver ce qui pouvait l’être, comme en témoigne les dires du général Larry Arnold : "Je lui ai dit de décoller en urgence, que nous obtiendrons les autorisations plus tard."
Mais l’instigateur de ces attaques, sachant pertinemment que les pilotes tenteraient quelques chose malgré le nouvelle procédure du 1er juin, brouilla les pistes avec 5 exercices militaires dont l’un s’articulait autour du crash d’un avion sur un bâtiment (Vigilant Guardian, Vigilant Warrior, Northern Guardian, Northern Warrior et un TX, exercice d’entraînement non nommé) rendant ainsi, comme le démontre Ruppert, illisibles les écrans radars et la chronologie des événements, et surtout, en envoyant toute la chasse au nord pour "jouer" à la guerre avec les Canadiens, au détriment de la sécurité de l’espace aérien de New York et Washington …

Pour démontrer cet imbroglio qui a conduit au chaos, Ruppert détaille les systèmes techniques et les procédures dans un très long tableau qui distingue minute par minute les événements.
On apprendra aussi que lorsqu’un avion suivi par un contrôleur devient muet (transpondeur coupé) son écho est instantanément inséré sur tous les écrans de tous les contrôleurs de la région. Ainsi personne ne peut l’ignorer … De plus, les radars militaires suivent TOUJOURS tout le trafic commercial interne aux USA. Ils savaient donc, en temps réel, ce qui se passait … Des pilotes de lignes ont confirmé à Ruppert que tous les appareils commerciaux étaient équipés de boutons Identify Friend or Foe pour silencieusement alerter l’Aviation civile, ainsi le code 7500 confirme un détournement.

Un inspecteur à la Sécurité Aérienne, qui témoigna sous couvert d’anonymat, désigna la base de Willow Grove comme la plus proche de New York et équipée de F-18 (eux ne "jouaient" pas et étaient stationnés en bout de piste) ; il se demanda pourquoi le NORAD n’a pas dépêché en urgence ces chasseurs, à moins que "quelqu’un ne voulait pas que les chasseurs puissent exercer leur protection trop tôt."

Dans la série des mensonges, Ruppert nous rapporte le procès Schiavo, du nom d’une ancienne inspectrice générale de l’Aviation civile qui attaqua le gouvernement américain sur ses déclarations comme quoi "personne ne pouvait savoir qu’une chose pareille allait arriver", détourner plusieurs avions en même temps … Mais alors, que s’est-il passé le 12 septembre 1970 quand l’OLP détourna quatre avions le même jour vers la Jordanie ? Mensonge donc car depuis 1970, ni les compagnies ni le gouvernement américain n’ont agit pour éviter que cela ne puisse se reproduire, alors qu’ils savaient. De qui se moque-t-on ?
Plus grave : depuis 30 ans, sur les 682 détournements qui ont eu lieu, 101 ont vu les passagers se battre pour leur défense. A côté, il y eut 31 attentats à la bombe. Et que répond l’Aviation civile pour justifier sa lenteur ce 11 septembre 2001 ? On vérifiait s’il y avait une bombe sur le vol 103. Donc, si l’on compte tous les détournements, avions abattus et attentats à la bombe, on nous dit que l’on cherchait ce dont nous avions le moins à craindre ? De qui se moque-t-on, vraiment ? !

Une autre preuve de l’incohérence de l’administration américaine ? Le site Internet de la base d’Andrews (qui abrite Air Force One) a été modifié au moment des attaques pour dissimuler le fait qu’elle avait toujours maintenu des chasseurs en état d’alerte qui ne participaient pas aux exercices.

Des faits troublants qui corroborent la note de Vreeland ?
En effet, de nombreux articles ont confirmé le nombre de 11 détournements possibles. Moi-même, je me souviens très bien des dires du speaker de France2 qui, en direct, évoquaient trois autres vols qui ne répondaient plus et qui avaient modifié leur plan de vol. Bloomberg News rapporta que le vol 43 d’AA, stoppé à Boston par la grâce d’un contrôleur aérien qui passa outre les consignes mais préféra agir, vit un bon nombre de ses passagers ne jamais revenir pour embarquer dans le vol de remplacement deux jours plus tard. De même, le vol 23 d’UA, bloqué à Newark par le même contrôleur, vit six hommes refuser de quitter l’avion, avant de finalement descendre et de ne jamais revenir ; dans leurs bagages on trouva des exemplaires du Coran et des manuels d’instructions d’Al-Qaïda (Daily Herald, Illinois, 14 avril 2004). Enfin, dans le Toronto-New York d’Air Canada qui ne décolla jamais le 11 septembre, on découvrit deux cutters dans les rangements de cabine … Ainsi, la prophétie de Vreeland, laissez-en une se produire – stoppez le reste ! semble bien rejoindre la réalité.

D’autres recherches démontrèrent qu’un mois avant le 11 septembre, toute la planification et l’organisation des réactions à une attaque terroriste avaient été placées sous le contrôle de Dick Cheney, lequel maintient n’avoir été averti que tardivement, alors qu’il est censé être le point central de tout le dispositif de défense ? Derechef, de qui se moque-t-on ?

La suite de l’investigation de Ruppert nous démontre l’extrême fiabilité des systèmes de commandes à distance (qui existe depuis 1960, et que des documents de l’armée déclassifiés en 1962 démontrent), et donc l’éventualité que l’un ou les avions suicides aient pu être télécommandés à leur insu. En effet, il y a longtemps que des sociétés en contrat avec l’armée, sous couvert de travailler à augmenter la sécurité, développent des logiciels qui peuvent, en cas de détournement, prendre le contrôle d’un appareil commercial à distance, à l’insu du pilote. Officiellement, aucune compagnie aérienne ne l’a encore embarqué. Mais la technologie est fiable et a déjà démontré son efficacité, alors …
Ruppert avance l’idée que le vol 93 qui a été abattu en Pensylvanie aurait pu l’être par le petit avion d’affaires blanc que les témoins ont vu lui tourner autour, car l’Air Force a souvent maquillé ses avions de combat en appareils commerciaux. Ainsi, comment les instigateurs du 11 septembre auraient-ils pu se "permettre d’avoir un avion rempli de témoins et laisser des « pirates de l’air/pigeons » atterrir et commencer à parler, particulièrement si l’avion avait volé de lui-même, vous ne croyez pas ?"

Plus troublant encore : Ruppert remonte la filière des présumés terroristes et découvrent qu’un grand nombre d’entre eux avaient bénéficié des largesses de l’once Sam. Et quand on sait ce que coûte la formation d’un agent, on sait d’emblée que la CIA ne les laisse pas partir pour rien. Ainsi, cinq d’entre eux ont été entraînés dans les années 1990 par l’armée, plus particulièrement l’aéronavale américaine. Sans parler de Mohammed Atta qui était un pilier des bars à strip-tease, tout à fait incompatible avec le portrait du fou d’Allah …

Pire encore : dans les heures qui suivirent les attaques, Jeb Bush, gouverneur de Floride, et frère du président, envoya à l’aéroport de Venice un Hercule C-130 pour enlever un camion de location qui avait, un peu plus tôt, été rempli de documents provenant de Huffman Aviation, la société qui avait formé Atta, Alshehri et quelques autres présumés pirates. Troublant, non ?

Il semble donc – et vous le vérifierez par vous même en lisant ce livre, car je ne vous ai donné ici que le dixième de ce qu’il contient, à vous de découvrir Tripod II, les déclarations du maire, Guliani, les noms des responsables pressentis, etc. – que le 11 septembre fut orchestré de mains de maître par une autorité qui coiffa le NORAD et toutes les agences gouvernementales impliquées dans la sécurité nationale. Cette même main du diable fricota aussi avec Israël et la Russie afin de ne pas s’aliéner des alliés indispensables à ses desseins, quoiqu’on en pense, et quoique certains événements pourraient laisser croire. Michael C. Ruppert nous démontre que la réalité est troublante et nous donne les clés pour décrypter certains faits ; ensuite c’est à nous de nous poser les bonnes questions. Et de ne plus croire, comme un gogo, les insanités que nous délivrent les Grands Médias, mais de savoir lire entre les lignes, et d’aller surfer sur les sites d’informations off, comme celui de Ruppert, From The Wilderness, afin d’y acquérir la substantifique moelle de l’information …

Michael C. Ruppert, Franchir le Rubicon / Le déclin de l’Empire américain à la fin de l’âge du pétrole – tome 2, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Ajenat, préface de Catherine Austin Fitts, Editions Nouvelle Terre, mai 2007, 463 p. – 23,00 €