“Eva Braun dans l’intimité d’Hitler” était un inédit bien monté et excellemment raconté par la belle et chaude voix de l’acteur Richard Berry qui nous emmena, pendant plus d’une heure, dans les méandres machiavéliques du 3ème Reich.

Ce film est l’œuvre d’Eva Braun. D’abord secrétaire admirative puis maîtresse compatissante, elle devint l’épouse d’Adolf Hitler qui décida de lui offrir une ampoule de cyanure en guise de cadeau de mariage.

Le regard d’Eva Braun sur Hitler est tendre, voire insouciant et sûrement complice quoiqu’on en dise. Comment vivre aux côtés d’ un bourreau et ne pas connaître son dessein ?!

Il n’y avait pas que le chalet de Berchtesgaden qui abritait cette liaison maudite, mais aussi le fameux “Nid d’Aigle” dont l’entrée avait été creusée à même la roche dans la montagne qui surplombait le chalet du bas. Tous les amis d’Hitler venait s’y réjouir de leurs crimes abominables. Ce refuge était aussi grandiose que la mégalomanie du Führer, subtilement entretenue par une Cour de vermines criminelles et sadiques dont l’incontournable Himmler qui était l’instigateur de la “solution finale”. Le “nid d’aigle” était le point de rencontre de ces prédateurs sanguinaires qui détruisirent la vie de six millions de personnes qui ne correspondaient pas aux critères de la race arienne, en nous entraînant dans un conflit mondial qui fit quelques cinquante millions de morts… l’horreur absolue et le chaos ! La svastika, symbole hindou de la vie, allait devenir l’emblème de la mort voulu par le Chancelier Hitler.

La belle Eva, à travers ses propres images assimilables à de la propagande, tente de nous faire avaler une gigantesque couleuvre en essayant de nous montrer le côté humain et presque paternel de son immonde amant.

Eva Braun se filme également et apparaît autant narcissique qu’Hitler. Ces deux là ne s’aiment pas d’amour. Elle, n’est que l’associée nombriliste du diable et lui se sert de l’image de sa compagne pour noyer le poisson.

Il y a une espèce de froideur et de lourdeur, dans ce montage filmé qui nous glace le dos.

Comment une femme peut-elle devenir aussi monstrueuse qu’un homme ?… se demandait Renaud Séchan dans une de ses chansons à propos de Madame Tatcher. Serait-ce la soif de la notoriété et du pouvoir ? Les femmes n’admireraient-elles que les salauds ? Voilà certainement un beau sujet à proposer au baccalauréat !

Le jeudi 14 juin 2007 et comme compléments indispensables à l’abomination, Arte nous a permis de voir le film "Sophie Scholl, les derniers jours" qui est le récit authentique et bouleversant d’une jeune étudiante allemande qui, en compagnie de ses deux frères, distribue des tracts pour informer le peuple des dérives du national-socialisme d’Hitler. Elle sera dénoncée, arrêtée, condamnée et exécutée, comme l’un de ses frères, sans autres formes de procès. Le film sera suivi d’un autre documentaire inédit sur la grande résistante française Lucie Aubrac (décédée le 14 mars 2007) qui n’a eu de cesse de crier haut et fort, toute la barbarie nazie, dans les lycées de France. Son message nous fait prendre conscience que désobéir est l’acte le plus beau de la résistance à la soumission. Mieux vaut mourir libre en s’opposant, que de vivre en cautionnant les crimes des dictateurs despotes de notre belle terre.

Ces documentaires et ce film doivent nous permettre de ne jamais oublier que d’autres dirigeants actuels de ce monde tentent de nous montrer une image bien lisse sous laquelle peut se cacher l’horreur et la terreur… alors ouvrons les yeux, restons vigilants et détruisons dans le nid, ces tendres aiglons.