OSCAR LE PETIT CANARD

OSCAR LE PETIT CANARD

Nous sommes bien avant guerre, entre 1941 – 1943. Un temps où la Bande Dessinée se faisait appeler « Illustré », et dans le cadre de sa collection de « Patrimoine BD » , les éditions Glénat nous font découvrir(voir re-découvrir pour nos anciens) les aventures quotidienne d’Oscar, petit canard jaune, tout mignon, dans une ferme pas très amicale pour ce petit bout de plumes. De la campagne à la ville, il n’y a qu’un COIN !

Oscar est la risée de la ferme : il n’arrive pas à manger, ni à dormir dans un endroit bien au chaud, se chamaille avec le chat. Il est tout mignon avec ses pattes palmées, sa couleur jaune identique à celui du poussin. Ce canard est courageux, casse-cou, il est malin, gentil, cherche de l’affection, de l’entraide au sein de cette ferme, mais rien à faire, il finit toujours par barborter dans la boue.

Oscar veut quitter la Ferme, direction PARIS ! La Grande capitale ! Les beaux parcs ! Baigner dans les fleurs, se faire doucher par un tuyaux d’arrosage, La ferme ne risque pas de lui manquer, surtout qu’Oscar va se retrouver entre les mains d’une charmante petite fille, d’éducation bourgeoise, mondaine, polie : Josette. Elle va prendre soin du petit Oscar pour le garder dans cette grande maison : un bain dans le lavabo, l’essuyer avec une serviette chauffée, un noeud rose, un bavoir rose aussi , et de quoi l’habiller pour sortir en landeau ! Mais au sein de cette nouvelle maison, la tante Zulma ne supporte pas la vue du canard ! Et encore pire avec le chat , c’est une bataille permanente à chaque croisement de regard !

Comme il fleure bon de lire une BD qui ressort droit d’un grenier de nos grands parents, le dessin qui se rapproche un peu des images d’Épinale, et ces cartes postales humoristique, ces premiers dessins sur la bourgeoisie, la campagne, l’illustration à part, celle qui va faire jaser le voisinage. C’est dans le Satyre que MAT s’emploit au fil de cette album. Le dessin cartoon, l’aventure du petit canard est bondissante, et remplie d’un humour simple, il amuse la galerie animalière, du paysan au bourgeois de la ville, de la capitale, rien n’échappe à l’esprit libre de Mat dans ces caricatures, sans trop forcer ; C’est un véritable petit univers pour les enfants toujours innocents dans les bêtises, les grandes personnes sont bêtes, toujours à hurler et gesticuler ou prendre le thé.

Au delà du petit canard, découvrez l’esprit satyrique de MAT avec ses oeuvres très provocatrices, dans un petit dossier, retraçant ses personnages de la vie courante, et une inspiration sur l’humour des états unis, quand Mat reprend des personnages comme Laurel et Hardy en 1934, ou Charlot en 1956. Mat n’a cessé de dessiner jusqu’à son décès en 1982. Dessins inédits, couvertures, sont là pour recouvrir cette biographie et un chemin dans le monde de la Bande Dessinée tout à fait exceptionnel.

Ce petit trésor d’avant guierre, cette petite satyre vue par un canard, un vilain petit canard même, avec ses maladresses, sa malice, son regard et un discours très revendicatif. C’est aussi une véritable petite caricature d’un temps qui marque une belle époque, juste avant la seconde guerre, un esprit de liberté et d’humour. Cet te intégrale est un livre patrimoine dans notre culture et connaissance du 9eme art,la lecture de nos grands parents est ici un bel objet qui peut descendre du grenier, de ses archives pour rejoindre votre propre patrimoine de la Bande Desinée et ses illustrées.

OSCAR LE PETIT CANARD – MAT - GLÉNAT – Patrimoine BD