LE G.I.G.N. : 4 LETTRES DE NOBLESSE AU SERVICE DE LA LIBERTE

LE G.I.G.N. : 4 LETTRES DE NOBLESSE AU SERVICE DE LA LIBERTE

Le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (G.I.G.N.) est une prestigieuse unité d’élite qui est née le 3 novembre 1973 et portait à l’époque le nom d’Equipe Commando Régionale d’Intervention.

Elle deviendra véritablement opérationnelle le 1er mars 1974 et s’appellera désormais G.I.G.N.

Dans ses premières années d’existence, le « Groupe » est stationné à Maisons-Alfort jusqu’à la fin de l’année 1981 où il rejoint le camp de Versailles-Satory.

Ce n’est pas grâce aux prises de décisions frileuses de certains Officiers de la rue Saint Didier, qui effectuent de brillantes carrières derrière leurs bureaux qui les protègent du monde cruel de l’extérieur, que le G.I.G.N. trouvera un quelconque soutien, des véhicules et de l’armement qui seront nécessaires à la lutte contre le crime organisé et le terrorisme. Sans le jeune Lieutenant Prouteau, frais émoulu de l’Ecole des Officiers de Melun et ancien moniteur commando, et l’ouverture d’esprit de ce Grand et Glorieux Soldat qu’était le Colonel Beaudonnet… cette unité spéciale n’aurait sans doute pas eu une telle aura. Ces deux Officiers là avaient des « couilles »… celles qui font tant défaut à la plus grande majorité des Officiers de la Gendarmerie d’aujourd’hui qui ne voient que leurs carrières, pourvu qu’ils n’arrivent rien pendant qu’on leur confie un commandement.

Le GI.G.N. est composé de plusieurs branches comme : l’organisation, les sections opérationnelles, la section d’appui divisée en cellules, l’évaluation des opérations, la négociation, les moyens spéciaux, l’effraction, l’équipe cynophile, les transmissions, le tir longue distance et la section de soutien.

En 2006 le G.I.G.N. a apporté son concours dans 33 affaires judiciaires importantes, a dû faire face à 9 forcenés, a effectué 38 arrestations délicates et a libéré 23 otages.

L’Unité a fêté ses 30 ans de qualification parachutiste en juin 2006.

Les hommes qui composent les rangs du G.I.G.N. sont simples, avenants, attachants, bons vivants et authentiques. Ce sont des « Chevaliers des temps modernes » qui ont tous intégrés dans leurs subconscients qu’il leur faudra, peut-être un jour prochain, vous offrir leurs vies pour que la vôtre soit sauvée. Je connais ces hommes de valeur qui attachent tant d’importance à la vie humaine et dont les armes ne parlent qu’en tout dernier recours et lorsque toutes les autres solutions ont été épuisées. Pour eux, la vie d’un criminel est aussi importante que celle de l’otage et ils mettront tout en œuvre pour préserver l’une et l’autre. Quelques-uns, d’entre eux, ont laissé leurs vies en opération et à l’entraînement, ou souffrent de blessures physiques invalidantes. C’est malheureusement le prix cruel à payer pour que nous puissions vivre et rester libres. Eux ne méritent que de la reconnaissance !

Le 19 janvier 2007, j’ai perdu un compagnon d’arme en la personne de Frédéric Mortier qui a laissé sa vie pour protéger celle des hommes de son équipe d’assaut, de sa tribu. Fred n’a commis aucune erreur d’interprétation ou de tactique, n’a jamais sous-estimé un adversaire, seule la malchance d’un ricochet a eu raison de lui. Fred hantera pour toujours la mémoire de ses pairs et restera l’exemple même du courage et de l’abnégation. Nul ne pourra oublier son sourire d’enfant espiègle, ainsi que son regard franc et rieur.

Aujourd’hui, le Groupe ne cesse d’évoluer sous l’impulsion du Lieutenant Colonel Gallois qui en est la sympathique figure de proue mais dont la détermination est inébranlable. Gallois est un Chef, un vrai, un en qui on peut avoir confiance, un qu’on suit partout… tout comme ses prédécesseurs, car pour être Chef il faut aimer ses hommes et ne pas les considérer comme quantité négligeable. Je me souviens de la dédicace de Christian Prouteau qui m’avait écrit en novembre 2004 : « C’est dans le regard de ses hommes que le Chef puise sa force… ».

Une longue vie à vous « Compagnons » et merci pour tout ce que vous faites !