Nicola Sirkis, le chanteur-musicien et compositeur du Groupe, a toujours gardé sa belle gueule d’ange gothique asexué à la mèche rebelle qui plait aux filles et qui sert de référence à certains garçons qui vont se reconnaître dans la révolution culturelle de l’univers musical de la chanson « 3ème sexe ».

Indochine est un groupe « Rock » pas ordinaire qui emploie des sonorités nouvelles empreintes d’accents asiatiques qui nous font voyager entre le bord de l’enfer et les berges du fleuve Rouge « Sông Hong ».

Non aux mauvaises langues qui prétendent qu’Indochine est un plagia français de « The Cure ». Indochine a sa propre culture, sa propre identité et son propre public.

Malgré un parcours chaotique, le Groupe s’est maintenu entre ma génération et celle qui me succéda. J’ai été et je reste fan d’Indochine, de sa création à nos jours.

En 2003, j’ai eu la chance de rencontrer Nicola Sirkis sur le tournage d’une émission musicale. Il était déguisé en hôtesse de l’air (costume rouge) pour les besoins de l’interview décalée et mon fils Gérard, qui est tout aussi fan que moi, a eu le bonheur de le rencontrer et d’échanger quelques mots avec lui. Nicola est un garçon tout simple, accessible, ouvert, gentil et qui ne se prend pas au sérieux. Nous avons bien déliré lorsque je lui ai dit qu’il devait se raser les poils des jambes sous ses bas. Avant de se quitter, il a même demandé à son attaché de presse de prendre mes coordonnées afin d’envoyer une invitation à mon fils pour son « Bercy 2003 ». Il est vrai que nous attendons encore, mais qu’importe !

Nicola écrit ses chansons avec ses tripes en allant souvent puiser son inspiration dans sa propre vie ou ses propres douleurs… aux notes sombres ou noires. C’est cette violence qu’il sait exprimer dans ses interprétations qui déchaînent les passions.

Nicola est le dernier représentant du Groupe Indochine originel, il est en quelque sorte le « gardien du temple » de l’âme de son frère jumeau Stéphane.

Indochine peut se vanter de ratisser large d’hier à aujourd’hui car il draine, dans son sillage, jeunes et moins jeunes… sans oublier la génération qui monte.

Indochine fait de la musique, de la vraie qui dérange, de l’indémodable qu’on se doit d’écouter sans modération… surtout l’album « Alice&June » et le concert en direct d’Hanoï.

Indo. c’est loin d’être que pour les ados.