Ce que femme aime

Ce que femme aime

Quelques fois, il m’arrive de rester là, assise sur mon canapé à réfléchir sur le sens de la vie et ses normes. Je me demande alors pourquoi telle chose est ainsi et telle autre…

D’autres fois, ma réflexion est suscitée par un fait divers, une info ou même une image.
Par exemple, un matin à la radio j’écoutais un animateur dire que s’il trouvait sa femme vautrée sur le canapé les pieds sur la table, une bière à la main, il la quitterait aussi sec.
Quelle belle preuve d’amour !

Bien entendu, il s’est trouvé certainement très spirituel, d’ailleurs il a ri de sa remarque, cette vision était incongrue pour lui.
Ce qu’il ne sait pas et que peut être beaucoup d’hommes ne savent pas, c’est qu’elle est aussi incongrue et inacceptable pour nous les femmes.

Imaginez mesdames, vous rentrez chez vous et là, oh vision d’horreur, votre conjoint est vautré sur le beau canapé tout neuf, une bière à la main et ses pieds dégueulasse et crotés, posés impunément sur votre belle table basse en verre bronze trempé. Certainement, vous n’allez pas le quitter aussitôt mais vous n’allez pas manquer de lui faire savoir votre courroux.

Eh oui ! Nous aussi on aime les hommes raffinés, qui n’éclatent pas d’un rire gras à la suite d’une blague idiote sur les blondes. Marre du bourin et de ses mauvaises habitudes, qui croit qu’il est un vrai homme parce qu’il parle crûment de cul ou encore pète bruyamment à table et sous la couette, au risque de rendre malade sa compagne.

Pourquoi ces messieurs pensent ils que l’on doive leur être dévoué et reconnaissante de ce qu’ils ont jeté leur dévolu sur nous et nous aient fait l’honneur de nous épouser ?

J’ai constaté avec tristesse que beaucoup de femmes arrivent, après de longues années de vie commune et de dévouement, à dire « ouf ! », « Bon débarras ! », lorsque l’insupportable devenu intenable les conduit à se séparer de leur compagnon rustaud.
Nous n’aimons pas la séparation et point trop les changements dans nos vies, c’est pourquoi, très souvent, malgré l’évidence, nous restons attachées à notre couple bancal, qui nous presse et nous étouffe.
De ce couple en mal de symbiose, on tente d’y extraire le précieux élixir de l’amour afin de perdurer.
Certaines réussissent à ne jamais expérimenter l’euphorie de la solitude célibataire, d’autres franchisent malgré elles le pas et ma foi, arrivent à surmonter chagrin et solitude.

Mais oui messieurs, en prenant de l’age, nous ne regardons plus uniquement vos fesses et vos jolis yeux. Un troisième élément entre en jeu, c’est la bonté du cœur (si cœur il y a) car ce jour vient ou l’on veut être aimé tranquillement au coin du feu ou sur une véranda, sirotant un doux cocktail un soir d’été et appréciant une conversation échangée sur un ton léger et tendre.

Les disputes, les mauvaises interprétations et les malentendus, ras le bol ! De la douceur, rien que de la douceur, de la bonté et de l’intelligence.
Je ne démord pas sur cela, je sais que le couple peut vivre pleinement et même passionnément à travers un rapport empreint de douceur, de respect, le tout mêlé dans le vase d’honneur où siège l’intelligence.
Il y a une pensée biblique qui suggère à l’homme d’aimer sa femme comme Christ a aimé l’Eglise. Et l’Eglise de Jésus Christ, ce sont des hommes et des femmes. La petite histoire illustrant ce grand amour est le sacrifice ultime de sa personne dont nous connaissons presque tous l’histoire.
Bien sur, pour ma part, je n’irais pas jusque là réellement mais j’aimerais que l’on retienne la symbolique de l’image pour demander à ces messieurs un plus gros effort de tendresse à notre égard.

Donnant, donnant, même en amour ce principe est valable, soumettons nous à nos maris dit-on car c’est ainsi qu’ils nous aiment.
Impossible ! Scandaleux diront les féministes, nous ne pouvons régresser de la sorte, être soumise à un homme au 21ième siècle, quelle d’aliénation !

Mesdames ! Lorsqu’un homme est attentionné, tendre et aimant envers nous, comment sommes nous ? Je défis quiconque (je parle aux femmes) de dire qu’elles répondent à la douceur par l’agressivité, qu’elles sont infectes lorsque leurs conjoints les abreuvent d’amour.
Oui ! Etant heureuse et comblé, nous n’avons de cesse que de rendre notre précieux bonhomme heureux.
Alors messieurs ! Faites donc un effort, nous préférons les hommes respectueux et attentionné au classique ours mal léché.

A bon entendeur !