Un homme d’une cinquantaine d’années, habillé en pompe funèbre style Nikos Alliagas, est venu me porter un message tout comme l’ange Gabriel. Il m’a parlé ainsi :

« Voici venu le temps de la République des amis et des abus de pouvoir, des promesses non tenues et du foutage de gueule. Avec moi les riches seront plus riches et les pauvres plus pauvres. Vous allez travailler plus… ce qui évitera de nouvelles embauches. Si vingt ouvriers font deux heures supplémentaires par semaine, cela fera quarante heures travaillées et sur quatre semaines cent soixante heures, donc pas besoin d’engager un autre salarié et tout le monde y trouvera son compte, patrons exonérés comme salariés abusés, et on n’est pas près de régler le problème du chômage, à moins d’envoyer tous ces fainéants travailler en Hongrie ou dans les autres pays de l’est pour cinq cents euros par mois.

Je suis allé dans les usines pour taper sur l’épaule des ouvriers, j’ai déclaré que je les aimais et que je pensais à eux parce que j’appréciais la France qui se lève tôt pour travailler… mais je les nique déjà en leur montrant que je préfère le luxe offert par mes riches amis, que leurs usines de merde qui sont aux mains de la C.G.T. et de ces salauds de pauvres.

Faites ce que je dis et surtout pas ce que je fais, de toutes les façons nous n’appartenons pas au même monde. Prenez du plaisir à travailler pendant que je prends du plaisir à profiter de vous. Vous êtes des veaux, vous le peuple de France, c’est le Général qui vous le disait déjà il y a quelques décennies.

Faites-vous empapaouter par moi et mes sbires car j’ai de la vaseline verbale et vous ne sentirez plus rien puisque bientôt vous ne serez plus étanches à force de vous faire mettre.

J’ai gagné grâce à mes amis journalistes de la presse écrite et parlée, grâce à ma verve d’ancien Avocat, je vous nique depuis plusieurs années et je vais encore vous emmancher jusqu’à la garde en vous retournant s’il le faut.

Dans mon monde où tout est possible, c’est le premier qui bandera qui pourra sodomiser l’autre et vous serez tellement fatigués de travailler que vous ne pourrez plus bander.

J’aime le peuple français parce qu’il a la mémoire si courte qu’il ne se rappelle même plus que je l’ai déjà niqué et que je continuerai… quitte à prendre du Viagra ».

A mon réveil, j’avais l’impression que le messager était Nicolas Sarkozy… heureusement j’ai repris mes esprits rapidement, en vérifiant l’étanchéité de mon anus et je me suis dit que ce n’était pas possible que cet homme exemplaire puisse penser et parler de la sorte... comme quoi les rêves sont parfois bizarres et on se demande où l’on va chercher toutes ces conneries !