Grégory Lemarchal a déployé ses ailes

Grégory Lemarchal a déployé ses ailes

« Dans le Ciel, plus de problèmes… » comme l’avait chanté Edith Piaf, avant que tu ne reprennes ce texte pour le faire vivre par ta voix surprenante, cette voix qui résonne en nous comme les trompettes de Jéricho et qui fît tomber ce mur qui nous séparait de toi.

J’ai été un des premiers à critiquer la « Star Académy », pour son concept qui consiste à propulser trop rapidement de prétendus artistes sur le devant de la scène, mais sans elle et sans Pascal Nègre (P.D.G. d’Universal Music France) nous n’aurions jamais eu le bonheur de te voir et de t’entendre, tout comme ta sublime petite sœur d’âme qu’est Nolwenn Leroy… alors il ne me reste plus qu’à remercier ces découvreurs de talents et à faire amende honorable.

Le 30 avril 2007, après cette longue et épuisante maladie qu’est la mucoviscidose, tu as choisi de laisser ton petit corps meurtri parmi nous en libérant ton esprit qui est parti rejoindre une angélique contrée qui échappe à notre compréhension humaine, trop rationnelle et cartésienne, parce que nous ne pouvons la voir avec nos yeux.

De ton trop court passage parmi nous, tu nous a appris à lutter contre l’inacceptable, à se lever pour faire face et à sourire à notre quotidien parfois merdique. Ta personnalité, ton charisme, ta force et ta puissance en sont les plus beaux exemples.

Tu as réalisé ton rêve d’enfant… comme quoi rien n’est impossible lorsqu’on le veut vraiment !… mais encore faut-il avoir un potentiel de base et du talent, tout comme toi !

Ta voix rarissime t’a permis d’atteindre rapidement les sommets de ta gloire, en passant par l’Olympia de Paris et de recevoir une récompense aux « NRJ Music Awards » pour la révélation francophone de l’année 2006.

Tu as été cet élève brillant qui a dépassé tous ses maîtres, sans te sentir supérieur à eux, parce que tu es resté simple, blagueur, charmeur et pétillant, parfois espiègle mais toujours avec une belle et grande ouverture d’esprit.

Vingt quatre ans est un âge durant lequel la « Grande Faucheuse » ferait mieux de passer son chemin. Pourquoi nous emmène-t-elle toujours les bonnes personnes qui savent toucher nos cœurs du bout de leurs ailes, pourquoi nous vole-t-elle sans cesse les plus beaux, les plus jeunes, les plus talentueux de ceux qui nous font rire ou qui nous charment… quel monde nous reste-t-il ?

Greg, tu aurais pu être mon fils et je n’oublie pas que l’un de mes deux enfants te ressemble un peu physiquement (c’est certainement la raison pour laquelle je suis probablement encore plus choqué par ton départ prématuré !).

Salut beau petit Prince de la vie, dans laquelle tu as brillé comme un rayon de soleil qui vient juste d’être masqué par un vilain nuage… penses à nous dans l’autre monde et merci de ta visite !