SARKO contre SEGO : le Fight Club politique
On ne pouvait s’attendre à un assaut d’amabilités du genre : votre bas est filé… ou la cravate est mal assortie pour ce 5ème débat télévisé des candidats qualifiés pour le second tour des élections présidentielles. Vif et technique, il fut à l’image des personnalités controversées que sont Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, tous deux challengers très disputés pour piloter la maison France à la croisée des chemins. Plus que sur leurs projets qui rassemblent un peu plus de 55% du corps électoral, et qui sur leur motifs, montrent de nombreux points de convergence, c’est sur la capacité à incarner une vision du monde et à conduire le pays dans un monde incertain et tourmenté que les téléspectateurs attendaient de confirmer leur jugement. Pas de surprise en somme, pas de révélation, quand bien même un ancien ministre de l’Intérieur auquel on a reproché l’hyperactivité s’astreignait à réfréner ses ardeurs, ou la femme ambitieuse avait à cœur de démontrer sa maîtrise des chiffres, sans parvenir cependant à en donner la preuve éclatante. Au final, la nation aura pu constater que quel que soit le résultat de dimanche, un sérieux tour de vis est programmé, au-delà des incantations ou des contre-vérités sur le capital humain et la valeur travail.
Si le projet de l’un, de l’autre, on le connaît,
On s’interroge encore un peu sur leur personne :
Il nous arrive à lire un journal, qu’on frissonne,
Tout prêts de voir le gars plus dangereux qu’il n’est.La dame, à gauche, a su sortir son martinet,
Pas disposée à en rabattre, et polissonne,
Rabroue un concurrent et quelquefois le sonne…
Mais sait-on mieux qui va cracher au bassinet ?Elle a mis l’homme ainsi sous clef, et plus, l’assiège,
On sent qu’il a du mal à rester sur son siège,
Plus souvent qu’à son tour, il est d’ailleurs repris !Commun, le gars l’a prise au mot ou se mélange,
Or il lance à bon droit sur le coup du mépris
Comme un legs a la prise aux maux, où se met l’ange.