La Dictature Intellectuelle

La Dictature Intellectuelle

Récemment je m’exprimais, à travers les lignes de ce journal, en écrivant une lettre à Olivier Besancenot pour lui dire ma façon de voir les choses consécutivement aux événements de la Gare du Nord à Paris et à sa déclaration dans les « 4 vérités ».

Jusqu’à preuve du contraire, nous vivons encore dans une démocratie (tout du moins je l’espère !) et ce journal en est la preuve car chaque auteur donne son point de vue personnel qui n’engage que lui. Les textes proposés sont des réflexions individuelles qui se doivent de susciter les réactions des lecteurs internautes que vous êtes. Cependant l’état d’esprit du journal se veut critique ou provocateur, sinon quel serait l’intérêt de lire des articles aseptisés par une commission de censure.

Concernant l’article sur Olivier Besancenot, je constate qu’il n’a pas laissé certains lecteurs indifférents et c’est tant mieux car qu’on apprécie ou pas mes propos il est bien de le dire, mais amener l’antithèse à une thèse doit se faire en bonne intelligence et surtout sans insulte. Pour ma part, j’aime la critique lorsqu’elle se veut constructive. Sachez que l’insulte m’indiffère parce qu’elle révèle l’esprit étriqué de son rédacteur qui, de surcroît, se cache habilement derrière l’anonymat de son écrit comme pour se protéger… les chiens aboient et la caravane passe ! Je dirais même plus, lorsque je vois un étron sur un trottoir je l’ignore en passant à côté et comme il est convenu de dire : « Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple ».

Ce qui m’étonne, depuis que Frédéric Vignale m’a proposé d’écrire dans son journal, c’est que certains lecteurs me disent que je suis anarchiste, gauchiste ou soixante-huitard attardé et que d’autres pensent que je suis d’extrême droite. Il n’y a qu’en France où les gens essayent de mettre des étiquettes sur telle ou telle autre personne, comme pour la placer dans une catégorie ou un pseudo tiroir social. Dès qu’on sort un peu de ce qu’on a l’habitude d’écrire, arrive un lecteur savant avec une nouvelle étiquette à la main. Je dis qu’un sans papier fiche le bordel à la Gare du Nord… et voilà qu’on me classe à l’extrême droite. Il m’est arrivé d’aller dans des pays étrangers et j’ai toujours fait l’effort de vivre comme les gens du cru, sans jamais imposer quoique ce soit de ma culture. J’ai des amis marocains, algériens, tunisiens, sénégalais, ivoiriens, togolais, maliens et camerounais qui sont en accord parfait avec ce que je dis. Un sans papier doit se faire tout petit et surtout respecter la loi républicaine du pays qui l’accueille, s’il veut un jour avoir des papiers. Michel Rocard a déclaré, alors qu’il était Premier Ministre socialiste de la France : « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde », pourquoi ne pas lui mettre une étiquette de socialiste d’extrême droite pendant qu’on y est.

Etranger, d’où que tu viennes, tu es le bienvenu si tu ne me craches pas à la gueule !

Non je ne pense pas toujours convenablement pour suivre, à l’imitation, le troupeau de moutons dans lequel certains vont se réfugier par peur du loup. Le politiquement correct me fait gerber. Votre dictature intellectuelle ne m’impressionne pas et je n’ai pas envie de rentrer dans vos rangs. Je suis un homme libre, j’aime la provocation, l’humour, la dérision, les caricatures, l’insolence lorsqu’elle n’est pas intolérante et je me reconnais aussi bien dans le Professeur Choron que dans le Dalaï-Lama (l’éventail est large !), comme je me reconnais dans certaines idées de Besancenot et de Le Pen… quel mal y-a-t-il à cela ? Est-ce un crime ? J’aime pas les épinards, me disent certains enfants qui n’en connaissent même pas le goût.

Ce système de la pensée unique me rappelle les dictatures que vous critiquez tant et pourtant les vrais fachos ne sont pas ceux que vous montrez du doigt, mais bien vous lorsque vous me dites qu’il faut que je pense comme vous sous prétexte d’être exclu de votre système intolérant à la con. Les autoroutes sont chiantes comme la mort parce qu’elles sont droites, je préfère les petits chemins biscornus qui sentent bon la liberté. Je suis tordu et fier de l’être, je suis insoumis à votre discours stéréotypé et bien pensant, je suis un épicurien qui aime la vie, lorsque personne ne vient me marcher sur le pied pour m’empêcher d’avancer à la manière dont je l’ai décidé et pas à celle que vous voulez m’imposer. Je m’en vais nez au vent et mains dans les poches en sifflotant afin d’apprécier la beauté de la nature qui m’entoure… c’est dans ces moments-là que plus rien ni personne ne peut avoir de prise sur moi, telle est ma force !