Parano dans l’porno

Parano dans l'porno

Ange Rebelli raconte dans "Sexreporter" ses souvenirs alcoolisés de journaliste au pays du zoom et gorge profonde.

Un samedi après midi, place Pigalle, c’est le rendez-vous de la seconde Pute Pride. Putain, qui vois-je ? Ange Rebelli. Je ne l’ai pas reconnu tout de suite. Il faut dire qu’il porte un masque de cochon et s’est fait une jupe avec un drapeau français. Mais il brandit un bouquin avec son nom sur la couverture. Le titre, "Sexreporter", est évident. Ses aventures, je les avait entendues, je ne serais plus privilégié. Le retrouver dans ce quartier, quoi de plus naturel ! L’assassin revient toujours…

Ange Rebelli, c’est un gonze qui vit sa vie jusqu’à l’os. Diplôme en poche, pas question de jouer au petit mecton salarié, congés payés. Pace Pigalle, il fait école : Baron pour boîtes à cul, il racole. Mais il n’est pas trop dupe, l’arsouille. Il est punk, ses héros morts le lui rappellent. Le fric, l’arnaque à fric, ça ne peut pas durer, il manquerait plus qu’il fasse carrière !

Léo Malet a fait de Nestor Burma un détective privé pour avoir un personnage qui déambule sans contrainte. Ange Rebelli s’est inventé lui-même et c’est dans le milieu du cul qu’en bon sexreporter il pique assiette. Hunter Thompson au pays du godemiché, le gentleman-julot shoote les foires pornos de Province, les boîtes échangistes de Roger et Monique. Sans jamais perdre une goutte…d’alcool. Seul ou en compagnie de mimiles associés, c’est une partie de déconnade qu’ils recherchent. Des caves d’une PME de cité aux villas luxuriantes louées sur les hauteurs de Cannes, c’est ça le circuit du porno movie. T’es sûr que t’as tout compris ou il faut que j’te répète : VADE RETRO MONDE SALARIE !

Merci Robin Cook, avec qui Ange s’était torché, mais ça c’est une autre histoire, un prochain bouquin, j’espère. Aujourd’hui c’est Sexreporter, allez donc voir sur http://sexreporter.tv.free.fr .