Ségolène Royal dans le Costume du Général

Ségolène Royal dans le Costume du Général

À vous de juger le nouveau costume de la candidate socialiste. Sur le plateau d’Arlette Chabot sur France2 mercredi soir, Ségolène Royal assume l’entière responsabilité de sa campagne présidentielle et reprend sa liberté par rapport au Parti socialiste. Enfin… c’est ce qu’elle dit, car son propos a été beaucoup plus dogmatique et flou qu’au printemps dernier, lorsqu’elle lançait ses formules iconoclastes sur l’encadrement des jeunes délinquants et les conséquences des 35 heures. Elle a répété sans relâche les différents points de son pacte présidentiel en réponse aux questions des journalistes, de citoyens sélectionnés par la production et enfin de Nicolas Hulot, tirant dans tous les sens les trois volets de son programme, les trois piliers sur lesquels elle entend asseoir son ambition : les aspects économique, social et environnemental d’une France qui renoue avec le succès. Pour être en mesure d’atteindre cet objectif, il lui manque peut-être un petit quelque chose que son concurrent direct a appris dans les prétoires : un bagout d’enfer qui donne envie aux Français de passer cinq ans avec lui… Enfin non, je voulais dire : avec elle !

Laissant parfois percer des accents ironiques
Pour répondre à des tests qui sont des guet-apens,
Elle a laissé souvent des appels en suspens :
Je ne répondrai pas à des questions techniques.

Tout dépend d’elle, et l’ordre en dépit des paniques
Que font naître en campagne à l’envi les serpents,
Mettra sur pied tous les déficits galopants
Et les faveurs ou les écarts par trop iniques.

Il est temps de nourrir l’intérêt général,
Ce qui ne se pourrait dans un sens libéral
Requiert en fin de compte un esprit de justice.

Elle a dit écouter les avis sans tabou
Pour que bon an mal an la relance aboutisse
Mais sans risquer plus tôt un bon coup de bambou.