Franquin prend l’univers de Spirou en main ! Il s’éloigne un peu plus du dessin de Jijé.

Nous savons où il vit, qui sont et seront les personnages les plus réccurents au fil des aventures.

Spirou va s’affirmer comme un casse-cou, un aventurier, ingénieux, rapide, esprit vif, il est beaucoup moins cambré, comme Mickey Mouse il porte des gants blancs, la tenue de groom prend une autre allure, Spirou est plus à l’aise dans ce nouveau costume, et la marque de fabrique qui fait l’ensemble du personnage principal : la couleur rouge aux rayures noires du chapeau au pantalon, avec les boutons jaune, sans oublier les souliers noir et blanc comme les danseurs de claquettes. Sa coiffure prend toute sa forme définitive, toujours rouquin : une couleur préférencielles parmis les plus grands héros de la Bande Dessinée.

Quant à Fantasio, il traine encore ses deux épis à trois poils sur la tête, colorés en blond, mais ceci va vite disparaître pour laisse place juste aux traits et plus d’un seul épis à trois branches sur deux,
Les costumes sont toujours un brin ridicule, à carreaux, des tenues de « papa », mais il va avoir sa propre tenue de journaliste-reporter, quitter peu à peu celle de l’inventeur : veston bleu, noeud papillon jaune et pantalon noir, chaussure en cuir. Il est toujours aussi maladroit.C’est déjà un Gaston Lagaffe qui se tient droit du dos.

Dans les nouveaux personnages, nous allons trouver : Le Comte de Champignac un génie à la campagne, dans son château vétuste, en casi ruine, en recherche de la meilleure invention pour améliorer le petit quotidien, avec aussi un côté écologique : entre formules chimiques et constructions d’engins, rien ne lui échappe. À noter que le château existe vraiment, dans une petite ville du côté de Namur, c’est là que Franquin a repéré le château de Champignac !

Le Maire, un brin mégalo, au discours ridicule et soigné. Il est prêt à tout pour moderniser sa petite ville, porte un mauvais oeil sur les étrangers aux village.

Nous sommes en 1950, Franquin va mettre en place ce nouveau petit monde sur un scénario du fils de Jijé : Henri Gillain, qui signe sous le pseudonyme de Jean Darc, car il n’était point bien vu d’être Instituteur et scénariste impliqué dans la Bande Dessinée.

Y’A T’IL UN SORCIER A CHAMPIGNAC :
Nos deux amis, et Spip vont camper non loin de la petite ville tranquille de Champignac, dotée d’un feu de circulation à sa frontière , où le Monsieur le Maire veille au bon respect de sa signalisation. Cette quiètude va être boulversée : de drôles de champignons poussent partout ! Certains sont même fluorescents ! Sorcier ! Il y a un Sorcier !Les premiers visés : une caravane de gitans ! Les villageois ne les aiment pas trop et un peu poussés par le Maire, n’hésitent pas à les lapider à coup de pommes. Spirou et Fantasio mènent leur petite enquête et suivent la trace de ces champignons. Fantasio va se retrouver enlever et coyabe du Comte de Champignac ! Ce nouveau sorcier des temps moderne teste des formules pour alléger et améliorer l’humanité. Le savant ne s’arrête pas là, de ces champignons, il veut en tirer une formule pour être Surhumain, très costaud ! Et tout cela ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd, surtout quand on a affaire au premier véritable ennemi : Zantafio, le cousin maudit de Fantasio !

Une aventure idéale qui réunit tout les nouveaux élements d’un Spirou prêt à être culte, à marquer l’histoire de la série, le nouveau dessin de Franquin qui s’éloigne définitivement de Jijé. La révolution est rouge avec une rayure noire et de gros boutons jaune ! Franquin s’expose, se dévoile, et il offre une belle étendue de son talent et sa créativité. Et il ne va pas en rester là !

1951. Spirou a de meilleurs doigts retroussés, des yeux plus rapprochés, sa coupe de cheveux prend la forme d’un jeu de cartes, les fesses sont à bonne place, le dos droit, plus souple, la capilarité de Fantasio a meilleure allure, il est plus grand que Spirou, un côté toujours bricoleur, un tantinet moins maladroit.

L’HERITIER : Franquin démontre à nouveau son talent dans le design de machines complètement folles et de sa passion pour l’automobile.Après avoir retouché la voiture du Comte de Champignac, cette fois, c’est une invention made in Fantasio – un Gaston Lafaffe avant l’heure – qui va faire l’objet de cette aventure entre les airs et la course folle à la victoire à plus de 100 ! Avec le retour de Zantafio pour pièger et saboter le concours du meilleur engin volant. Le Fantacoptère a intérêt à être bien surveillé par Spirou !

1952. Tout y est : Franquin maitrise son propre Spirou ! Et il va pouvoir le faire voyager et vivre ses aventures au-delà de Champignac. Et c’est à travers un voyage en Palombie, en pleine jungle que nous retrouvons Spirou et Fantasio, petit épilogue sur l’album de « L’Héritier », en prélude de l’album : LES VOLEURS DE MARSUPILAMI.

Le Marsupilami est parti intégrale de l’imaginaire du bestiaie de Franquin ! Il est inclassable ! On a eu beau l’observer : à la fois proche des reptiles, pas tout à fait mamifère, il pond des oeufs pour les couver, il peut allaiter les porcs... c’est l’animal de Franquin ! Lui seul a emporté tout les secrets concernant le célèbre animal, au cri toujours identique, jaimais traduit : Houba ! Houba !

Houba ! C’est bien lui ! Alors que ses poils servent à fabriquer divers bracelets et autres fantaisies, Spirou et Fantasio décident de partir à la rencontre de la bête mythique et locale. : le Marsupilami !
Après un périlleux sauvetage, alors qu’ils ont trousses la tribu des Cahùtas, et une aide bien étrange pour porter secour à notre groom ! De retour sur la ville, Le Marsupilami est en cage. Mais les barreaux ne sont pas fait pour lui ! Cet animal mérite la liberté. Celle-ci lui sera rendue mais du mauvais côté : notre aimal de poils jaune est kidnappé ! Spirou et Fantasio vont sur ses traces, le suivent à travers un Cirque où le Marsupilami est exploité comme acrobate !
L’étrange animal a repris de la force, et ne se laissera pas faire longtemps, et l’usage de sa fameuse queue dont la mesure à ce jour reste inconnue !

Ainsi apparaît le Marsupulami, avant qu’il devienne sa propre série quelques années plus tard, à travers albums et dessin animé. Franquin aime savoir un animal en liberté, car c’est là que celui-ci peut faire les pires folies et innover de nombreux gags ! Houba !

Ce second volet de l’intégrale de Spirou et Fantasio va vraiment vous montrer le côté de Franquin dont vous aimer le plus, celui qui aborde un univers de gadgets, de technologies, de design de voitures, d’inventions, d’actions, d’humour, le texte travaillé pour chaque personnage (en autre un effort mis sur le discours du Maire de Champignac), un ennemi bien placé avec Zantafio, Champignac devient la ville de tout les mystères grâce à son Comte. C’est un hymne à l’oeuvre de Franquin, et ce début de l’année 1950 marque un virage digne des circuits de Formule 1, autant dans les gags, dans les dessins aux multiples clins d’oeils publicitaires, la folle apparition du Marsupulami, l’imaginaire et l’esprit de Franquin est sans limite, il peut tout oser, et tant pis pour les reproches, les petits mécontents, l’auteur est libre, comme le Marsupulami, il n’aime pas être pris dans les barreaux, et aime prendre sa liberté comme un Tarzan dans sa jungle qu’il aime à défendre à chaque page. Alors n’hésitez plus à vous plonger dans cet objet de collection, et (re) découvrez les aventures de Spirou et Fantasio, comme si vous aviez de 7 à 77 ans !

Découvrez y des inédits, comme les pages d’annonces et couvertures pour les aventures publiées dans le journal « Spirou ». Et aussi, découvrez une interview de Franquin par.... Fantasio !!!

FRANQUIN - SPIROU & FANTASIO -tome 2 - De Champignac au Marsupulami : Les Intégrales DUPUIS.