FRANQUIN : SPIROU & FANTASIO (1946 à 1950)

 FRANQUIN : SPIROU & FANTASIO (1946 à 1950)

C’est maintenant, c’est entre vos mains, un objet de Patrimoine de la Bande Dessinée, l’oeuvre d’un auteur de génie, celui dont nombreuses générations par la suite l’on considéré comme un Dieu, un Mythe, un Exemple, une Inspiration, un Maîre. Je veux ici nommer le seul, le grand André FRANQUIN. Lorsque les éditions Dupuis, à travers son directeur légendaire Charles Dupuis, confient les aventures du groom Spirou, c’est tout un destin, un succès en marche qui va amener cet auteur en herbe vers les plus haut sommet de la popularité, et la reconnaisance de ses pairs. Redécouvrons ici, l’aventure Franquin à travers les récits de Spirou et Fantasio.

Franquin dessine depuis toujours ,,, un premier dessin a été retrouvé : il a 11ans ½ :un Indien ! Mais faisons un grand bond en avant, André Franquin n’est pas encore chez DUPUIS, mais le chemin s’en rapproche. Il fait du dessin animé pour le studio belge de la CBA : il travaille aux côtés de Pierre Culliford – qui plus tard deviendra Peyo –et de Morris, déjà professionnel au sein de quelques journaux comme « le Moustique, et déjà implanté au sein des éditions Dupuis.

Le CBA est fermé, et Morris pense à entraîner avec lui ses deux compagnons d’atelier, et ainsi former la « Bande des Quatre », Mais là vous me direz, ils sont trois ,,, Le Quatrième n’est autre que le second dessinateur de Spirou : le grand JIJE. Elle est ainsi né l’école, l’atelier le plus mythique de la Bande Dessinée : Marcinelle.

1945, la ligne éditoriale dans Spirou est plus dirigée vers le jeu, un esprit de scoutisme. Jijé est un peu las de continuer les aventures de Spirou. L’éditeur Charles Dupuis n’a pas ses yeux dans ses poches, il repère déjà le potentiel de Franquin, et les premiers tests sont plus que convaincquant : Charles Dupuis a repèré le nouveau dessinateur de Spirou ! Franquin commence ainsi en 1947 par l’illustration d’un Almanach-Calendrier. De là il enchaîne sur des histoires courtes, puis la grande avneutre, ponctués de quelques histoires sur une page.

Et Franquin dessine SPIROU.

Franquin reprend les bases de son prédécesseur Jijé : Spirou garde sa cambrure, une incroyable chute de rein, et de long jambes, finitions en patte d’éléphant.Fantasio porte un costume à la mode « Tati », le damier sur la veste, la tenue gentleman. Spirou est populaire auprès des enfants qui l’aident à tout instant. Fantasio est un véritable gaffeur, « Le Tank » est le premier test approuvé par les lecteurs et Charles Dupuis pour miser la confiance envers le jeune dessinateur.

Après une série d’histoires courtes, de gags, Franquin passe à l’étape supérieure et commence les grandes aventures, le fameux album !

L’HERITIER est la premiere tentative de Franquin : Un vieil oncle de Spirou décède, et notre groom devient le seul et unique légataire : un trésors d’une valeur inestimable se trouve dans les profondeurs de la jungle africaine. Mais voilà, cette nouvelle ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd, et cet héritage va attirer des convoitisent pour empêcher Spirou de toucher le fameux trésor !
Entre les crocodiles, les singes, l’aide d’un Prêtre Colonialiste, et des affreux gangters. Fantasio a une meilleure capilarité, Spip aimerait être plus remarqué par son maître et son ami de route. Une aventure réussie, avec humour, petites gaffes, et peut-être quelques similitudes avec un certain « Tintin au Congo »... et une scène avec des crocodiles bien affamés, où Franquin impose sa touche avec brio.

Pour le second album, RADAR LE ROBOT, Spirou est confronté à la technologie du « futur », face à un savant fou qui veut achever son oeuvre par la FIN du Monde ! Et Franquin devient un inventeur, la robotique et autres machine détonnantes en gag, la nouvelle technologie n’auront plus de secret pour lui.

Et au fil de ses premiers années, des tout débuts de Franquin dans la peau de Spirou, le jeune groom va évoluer et se séparer du style de Jijé, et commence à s’approprier son style graphique : des jambes moins longues, un trait moins clair dans sa ligne, et côté scénario, les aventures de Spirou sont inspirées d’articles de grands reportages, le petit quotidien où Spirou pratique entre autre le cheval : celui-ci ressemble en un clin d’oeil à celui de Morris, la fidèle monture de Lucky Luke : Jolly Jumper : il est bon de rappeler que Morris et Franquin sont à Marcinelle, une aide sous-roche, un mysère qui n’appartient qu’à la légende de l’atelier Marcinelle.

1946 restera une année important dans l’histoire de la Bande Dessinée, dans le destin d’un jeune homme, celle qui va le pousser vers la maîtrise d’un univers pour tout un public de 7 à 77 ans, entouré d’un excellent éditeur en la présence de Charles Dupuis, d’un rédacteur en chef, de l’appuie de sa bande des quatre, et l’oeil du cinquième : Jijé.

Franquin ne le sait pas encore, mais à mon avis dans un coin de sa tête il y pense : ici commence sa route vers le succès, et son imagination, son esprit libre, créatif et orignal va prendre un incroyable tournant, qui fera de lui, un auteur culte et même parfois considéré comme le premier dessinateur ( le tout premier est Rob Vel, c’est lui le vrai papa du groom) des aventures de Spirou.

De croquis en dessins inédits, de couvertures en gags jamais publié à ce jour en album, les secrets de Spirou et Fantasio n’auront pratiquement plus de secrets. Cette intégrale est plus qu’un album, c’est un objet remplis de nombreux trésors ! À ne pas manquer !

FRANQUIN : SPIROU & FANTASIO - les Débuts d’un dessinateur - Les Intégrales DUPUIS.