Le jour où j’ai fait coffrer Nicolas Rey à Manosque

Le jour où j'ai fait coffrer Nicolas Rey à Manosque

Quelle douce musique à mes oreilles, que j’ai fort jolies par ailleurs : " Olivier Chapuis la terreur du web ", " Olivier Chapuis, le killer du monde des lettres ", " Olivier, le critique indépendant et incorruptible, le phoque qui ne baise jamais son froc ", " Olivier Chapuis fout le bordel dans le Paf ", " Olivier Chapuis dit merde au consensus mou " (…) !

On me rapporte que mon nom et mes articles circulent dans les milieux autorisés. Je me gausse, mais me dis aussi que c’est certainement parce que je touche juste, que je la mets bien profond aux puissants tel un Robin Wood à collants verts et à gros stylo.

Depuis quelques mois, mes articles font mouche, même s’ils ne cassent pas trois pattes à un canard enchaîné par Hachette ou Lagardère. Je suis le petit baromètre provincial sévèrement " burné " qui fait trembler tout le milieu du strass, de la paillette et des clowneries mondaines. On aime ma liberté de ton, on me propose des piges à Technikart, des soirées très très privées où j’aurais des tas d’amis. Je dis non, je ne veux rencontrer personne, je préfère lire des livres, rencontrer les auteurs dans leur texte, les cinéastes et les acteurs sur pellicule. Depuis Lille, j’envoie par e-mail des flèches assassines à mon rédacteur en chef, et je jubile de ma toute puissance créatrice. Que c’est jubilatoire vers le ciel de donner son avis en toute indépendance, risquant à chaque ligne, les mises en demeure d’avocat, les viols en réunion par des skin Head ou les menaces de morts de ces enculés du FN.

Ma plume est mon épée affûtée, je suis un redresseur de torts qui lit entre les lignes. Malgré les droits de réponse de mes cibles émouvantes ou piteuses, c’est moi qu’on lit, c’est mon avis qu’on retient car il n’enrobe ou n’enjolive pas, il tranche. Il sodomise à sec les idées reçues, les copinages sordides.

Je vous vois déjà venir. Vous allez me rétorquer que tout cela n’a pas d’importance, que ce n’est que de l’auto-congratulation narcissique et stérile. Que nenni ! Mon dernier article sur ce pauvre Nicolas Rey par exemple a eu un effet immédiat.

Il a été une prise de conscience pour ce dernier. Il a compris qu’il n’était plus à sa place à Paris, que la société du spectacle l’étouffait, le rendait minuscule. Il est parti s’exiler à Manosque pour baiser et créer. Comme quoi on peut être un mauvais écrivain et un garçon lucide. Vous avez entre 14 et 16 ans, vous trouvez Nicolas Rey sexy et vous rêvez qu’il partage votre couche lors d’une signature en province ? Patience, en attendant achetez son dernier coffret, celui de sa trilogie du vide. Vous ne serez pas déçus !

Ne me remercie pas Nico, je serais toujours là pour t’indiquer le chemin.

Signé : ton petit critique sodomite à lunettes, très prometteur.

La triologie de Rey, Diable Vauvert.

La triologie de Rey, Diable Vauvert.