La controverse nourrie par François Hollande le 19 décembre au sujet de la pression fiscale est arrivée à son terme hier, deux jours avant le discours programmatique de la candidate socialiste prévu dimanche à Villepinte. Ségolène Royal avait alors demandé à son concurrent Dominique Strauss-Kahn de réfléchir à la politique fiscale qui prévaudrait lors de la prochaine législature, avec l’espoir d’étouffer le feu. L’ancien ministre de l’Économie de Lionel Jospin s’est fait assister de Didier Migaud et de François Marc pour rédiger un rapport de 15 pages dans lequel il dresse un constat sans concession sur la compétitivité de la France et la dégradation de la situation sociale, avant d’insister sur la nécessité de recharger "l’arme" budgétaire afin de mettre l’outil fiscal au service du travail. Au sujet des hausses d’impôt envisagées par le Premier secrétaire, il se rend bien compte que ses concitoyens en ont assez d’une pression fiscale dont ils n’ont pas été convaincus de l’efficacité. En revanche, il montre que la baisse des charges a surtout profité à 1% des Français, et souhaite voir mettre en œuvre un impôt citoyen pour les contribuables qui seraient susceptibles de s’en exonérer en trouvant refuge à l’Étranger. Le MAGue s’est procuré ce rapport, dont il vous propose une synthèse en vers pour mieux vous faire passer la pilule.