Mort de Bézu, la France de la pignolade orpheline

Mort de Bézu, la France de la pignolade orpheline

Selon les info de Jean-Marc Morandini sur son Blog, l’humoriste André Bézu est mort Samedi, seul dans son appartement et son corps n’a été retrouvé que Mercredi. Ainsi s’achève la vie de cet amuseur public découvert par le public dans "La classe" diffusée pendant des années sur France 3. Je vois déjà d’ici les sarcasmes annonçant sa mort, les blagues à deux balles envers celui que plusieurs torchons à scandale avait déjà annoncé mort il y a quelques mois juste pour rigoler.
L’ancien attaché de presse de Louis de Funès ou encore "Les charlots s’en est allé". Pourtant Bézu a réussi, un prodige il a marqué la mémoire collective avec sa chanson " A la queuleuleu"... oui mais en France on n’aime pas le succès populaire !!

On ne présente plus Bézu, qui a aussi officié accompagné de son groupe Le Grand Saint Germain (notamment pour ses succès Ali Baba et Moi vouloir du couscous).

Bézu était cet homme sans âge qui poussait toujours la chansonnette avec une énergie folle à la fin des émissions de divertissement...

Bézu fut l’interprète du tube "A la queuleuleu" en 1987 qui fut le générique de l’émission télé "La Classe" animée par Fabrice (François Fabrice Simon-Bessy).

En 1990, Bézu signe un nouveau genérique pour l’émission "La Classe" intitulé "Vive le Dimanche".

Il a également interprété des chansons comme "Le Tortillard".

André Bézu était né en 1943.

Evoquer la mémoire de Bézu c’est d’abord se plonger dans ses propres souvenirs, écoutez une seule mesure de ce génie populaire et vous revoilà 5 ou 10 ans en arrière dans une de ces ambiances de fêtes que le temps aurait simplement balayé sans le talent de cet artiste hors pair : Mariage, baptêmes, anniversaires ou fêtes de villages la musique de Bézu est intimement liée aux grands moments qui rythment la vie laborieuse et familiale des honnêtes citoyens de notre belle patrie. Combien d’éclats de rire, d’embrassades ou de jeux désopilants vous reviennent en mémoire lorsque depuis une baraque à frite ou les fenêtres d’une maison de retraite les premières mesures de "La bite à Dudulle" se font entendre ?

C’est là la force de l’œuvre de Bézu : être le chef d’orchestre des joies simples et conviviales.

Bézu c’était d’abord la fête, mais son style n’était pas simplement léger, au fil de ses albums (toujours plus fins et plus travaillés) une poésie mélancolique et détachée à fait son apparition. Ultime consécration pour son dernier 33 tours, le titre phare : "Les nibards de la mère Françoise" a été proposé pour représenter la France au concours de l’Eurovision.

Même si aujourd’hui, les brailleurs cosmopolites et binaires encouragés pendant des années par une politique culturelle sectaire répugnante ont envahit les ondes les baladins traditionnels de nos régions n’ont pas dits leurs derniers mots. Des artistes comme Patrick Sébastien, Félicien du Loft ou les chanteurs de Star Academy, forment déjà la relève.

Rassure toi Bézu, le flambeau de la musique de fête n’est pas prêt de s’éteindre. (Maurice Panel)


BEZU - La Queuleuleu