Psychose

Psychose

Tandis que la Corée du Sud et Hong Kong ont annoncé, dans la foulée de la Russie et du Japon, avoir interdit les importations de volailles britanniques en raison de l’apparition d’un foyer de grippe aviaire dans l’est de l’Angleterre, la France a rehaussé le niveau d’alerte. À l’issue d’une réunion interministérielle présidée par Dominique de Villepin mardi, après avoir pris connaissance des dernières informations relatives à la progression du virus H5N1 en Afrique et en Europe et analysé l’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), qui estime que l’avifaune française est désormais soumise à un risque aggravé de contamination, le Premier ministre a décidé de mettre en œuvre les mesures suivantes : renforcement des contrôles vétérinaires, confinement des volailles d’élevage ou de basses-cours, des gibiers d’élevage ou des oiseaux d’agrément, vaccination des élevages de canards et d’oies situés dans les zones humides à risque des départements des Landes, de Loire-Atlantique et de Vendée, ainsi que des oiseaux détenus dans des parcs ornithologiques et zoologiques, interdiction de tout rassemblement d’oiseaux à l’occasion de marchés ou de foires jusqu’à nouvel ordre. Pour autant, les experts de l’AFSSA estiment très peu probable que l’on puisse expliquer l’existence du foyer épizootique en Angleterre par des déplacements migratoires d’oiseaux sauvages infectés. Compte tenu de la dimension de l’élevage britannique, l’origine de l’introduction du virus est plus vraisemblablement à rechercher dans le transport du virus par des oiseaux domestiques et/ou des supports passifs (litières, cages, véhicules...), comme cela a été établi au cours des épisodes précédents d’influenza aviaire hautement pathogène dus à d’autres virus, en Italie du Nord et au Benelux, ont-ils précisé. Principe de précaution oblige, les préfets ont reçu aujourd’hui le détail du programme et les professionnels de la filière avicole seront prochainement réunis par le ministre de l’Agriculture Dominique Bussereau afin de les informer de ces dispositions et d’en analyser avec eux les conséquences.

Les oiseaux migrateurs ne sont pas revenus
Que la crise a déjà pris un sens politique :
Répondre à son défi de manière erratique
Pourrait conduire à des coups du sort inconnus.

Dès lors, les éleveurs seront tous prévenus,
Avant que le contexte en mars ne soit critique
La filière avicole observe un plan tactique
Et les marchés prévus ne seront pas tenus.

Aucun décès suspect mais on prend les mesures
Comme au temps où la peste avait ses démesures,
Les poulets resteront à l’étroit, mais entre eux !

Quand d’un virus, on n’en connaît pas bien la cause,
Montrons plutôt du doigt les sujets désastreux
Ces migrants prêts à nous refiler la psychose.

 

Téléchargez l’avis de l’AFSSA du 5 février 2007 en *.pdf