Gladiateur

Gladiateur

J’ai une question à vous poser, la nouvelle émission politique initiée par TF1 et la société de production de Dominique Ambiel, ancien collaborateur du précédent chef du gouvernement allait-elle faire la part belle au candidat Nicolas Sarkozy ? C’est lui en effet, qui l’a inaugurée lundi soir en prime time, certainement plus en raison de sa situation dans les sondages que de son statut de ministre d’État, à tu et à toi avec Martin Bouygues. L’émission d’Arlette Chabot, qui avait révélé les toutes nouvelles prétentions du leader de la majorité présidentielle avait été confondante de flagornerie, aussi le choix de PPDA pour endosser le costume de monsieur Loyal laissait présager le pire. Les premières questions du panel de 100 personnes sélectionné par la production, préalablement auditionné pour l’occasion dans la journée ont été sages ; on a apprécié cette jeune retraitée du petit commerce faire une déclaration en bonne et due forme à l’élu de son cœur… Mais après vingt-cinq minutes de poncifs ponctués de remarquables envolées lyriques sur le thème de la France qui travaille, de la France qui gagne, ou qui voudrait gagner plus, etc. l’émission a dérapé. Les intervenants, sagement alignés dans un amphithéâtre design comme les députés dans l’hémicycle se sont levés pour interpeller le candidat à la magistrature suprême. On a pu assister alors à un débat vif et sans concession, où le ténor du barreau a été poussé dans ses derniers retranchements. C’est ainsi que Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il quitterait ses fonctions place Beauvau en mars prochain, à partir du moment où il y a un devoir de réserve qui s’impose pour les ministres, c’est-à-dire grosso modo un peu plus d’un mois avant le premier tour du scrutin.

Le candidat répond à des questions concrètes
Qu’un panel d’électeurs choisi à cet effet
Lui soumet une à une, et on lui dit son fait :
Ces écueils qu’on lui tend ne sont pas des sucrettes !

On sait qu’il est à l’aise en marchant sur les crêtes,
Aussi, on misait sur un public satisfait,
Mais le voilà qui prend des coups dans le buffet
Au fond, les objections ne sont plus très discrètes…

L’échange a pris soudain le tour d’un vrai débat,
Meilleur que bien des fois ce dont on nous rebat
Au fil des différents écrans de la campagne.

Tout le monde a pu voir ce à quoi il prétend,
Après, qui sait ? On a bien vu Ben Hur en pagne
Comme aux vainqueurs du cirque à Rome, un char l’attend.

 

Mise en perspective de la présence des deux candidats supposés présents au second tour dans les média par TNS Média Intelligence/Médiamétrie

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