Le sondage racial CRAN/SOFRES : une manipulation pour booster l’extrême-droite.

Le sondage racial CRAN/SOFRES : une manipulation pour booster l'extrême-droite.

Le sondage commandé par le Cran à la SOFRES est un attrape-nigaud et une manipulation politique destinée à promouvoir le vote d’extrême droite en France à des fins électorales. Ce sondage est en effet fondé sur le présuposé raciste qu’il existerait en France une "communauté noire", ce qui est faux. Il n’y a pas plus de "communauté noire" que de "vote noir". Un sondage officiel confié à l’institut CSA qui sera rendu public dans le courant du mois de mars le démontre d’ailleurs clairement. Il n’y a pas de "noirs" en France.

Il y a deux millions d’Antillo-Guyanais métissés, catholiques et souvent français depuis 1794, qui refusent de se considérer comme "noirs". La moitié se trouve en métropole et plus précisément en région parisienne. Parallèlement à ce groupe majeur, deux ou trois cent mille Français originaires d’Afrique (les Afro-Français), pour près de la moitié de confession musulmane, issus d’une immigration très récente et dont certains se considèrent comme des "noirs" de "race" pure et refusent le métissage. C’est ceux-là que la tribu Ka (théoriquement dissoute) prétend représenter. Il en va de même pour le Cran, version "soft" de l’organisation ouvertement raciste du « fara » kémi Seba. Les discriminations visant les Antillo-Guyanais et les Afro-Français sont aussi diférentes que diffèrent ces deux groupes de population. Des différences qui n’échappent pas au regard des Français. Ils considèrent que les Afro-français forment un groupe deux fois plus "à part" du reste de la population que le groupe des Antillo-Guyanais, comme le démontrera le sondage CSA à paraître en mars.

C’est dans ce contexte que, voici un an, un prétendu conseil représentatif des "noirs" a été lancé en France à la faveur d’un tapage médiatique instrumentalisé par des organisations qui n’avaient rien à voir avec les "noirs" et la complicité d’une poignée de journalistes et de statisticiens. Ce conseil prétendûment représentatif réuunissait à sa constitution 17 associations africaines souvent formées seulement de deux membres (le minimum légal) et une trentaine de militants recrutés sur internet. Un an plus tard, il ne compte guère plus qu’une soixantaine de militants et 10 associations (presque toutes africaines) à jour de leur cotisation. Très tôt, les dysfonctionnements internes du Cran ont amené ses militants à créer un comité pour la reformation du CRAN (CRC) qui dénonce aujourd’hui l’opacité financière de la gestion de l’association ainsi que les méthodes peu démocratiques utilisées par le président du CRAN, dont le seul objectif est visiblement l’autopromotion et l’organisation des dîners de prestige à 250 euros par participant, comme ce fut le cas le 31 janvier 2007 au Golf Country Club de Saint-Cloud.

Le CRAN, fondé sur un critère ouvertement racial, donc illicite selon la loi de 1901, encourt une dissolution judiciaire demandée par le Collectif DOM. La procédure, engagée il y a un mois, a été confiée Me Gilbert COLLARD.

L’histoire du Cran s’est illustrée par une tentative de s’approprier la commémoration de l’abolition de l’esclavage du 10 mai 2001 pour en faire un carnaval sur la place de la Bastille à la faveur d’une providentielle subvention de plusieurs centaines de milliers d’euros, une manifestation devant France Télévisions contre Pascal Sevran réunissant 10 militants et une tentative d’autodafé contre le dictionnaire Robert. Le Cran est rejeté d’une voix unanime par tout l’outre mer qui constitue la part majeure de ceux que les racistes voient comme « noirs ».

Cependant, ce groupuscule, qui dispose de moyens importants et mystérieux, multiplie les actions spectaculaires tendant à dresser les Français les uns contre les autres sur le critère de la couleur de peau.Le prétendu chantage électoral de dix excités arrivistes qui prétendent présenter un candidat à la présidentielle n’est évidemment qu’un bluff de plus.

La publication du sondage commandé à la SOFRES s’inscrit clairement dans une volonté de tourner sinon de violer la loi qui interdit la collecte d’informations fondées sur des critères à connotation "raciale" ou "ethnique". Il s’agit de forcer la main à la CNIL qui a été obligée, sous la pression d’un lobby racial, de procéder à des auditions pour déroger aux principes de la loi Informatique et Libertés.

Le Collectif DOM dénonce fermement ces manoeuvres électorales qui, dérogeant à la tradition des principes républicains, risquent d’allumer la guerre civile en France sur le critère de la couleur. Il invite les pouvoirs publics à prendre immédiatement leurs responsabilités et à engager les procédures judiciaires qui s’imposent contre tous les racistes, sans distinction de couleur. A défaut, le collectif DOM et les associations d’outre mer appelleront à un vote sanction contre ceux qui auront laissé le racisme s’organiser en France. On imagine mal qu’un conseil représentatif des "associations blanches" interdit aux "noirs" ait pu se constituer et puisse brandir des sondages dénonçant le racisme "anti-blancs" sans la mise en mouvement de l’action publique. Il doit en être de même lorsqu’il s’agit d’un conseil représentatif des "associations noires" interdit aux "blancs".