En direct du Concert FIP d’Ilene Barnes

En direct du Concert FIP d'Ilene Barnes

Ilene Barnes est une formidable artiste à découvrir d’urgence. Chanteuse, fille de diplomate, Ilene a grandi aux quatre coins du monde : le Surinam, la Jamaïque... Des discussions politiques qu’elle entendait enfant, elle a fait une chanson "International, Miscommunication" que l’on retrouve sur son premier album "Set You Free". Voilà ce qu’on peut lire sur elle en surfant sur le net, mais elle est tellement plus qu’il faut absolument la voir sur scène et acheter son album pour se rendre compte du phénomène....
Ca tombe bien j’étais invité par le réalisateur Laurent Périssé à son concert FIP qui avait lieu le 15 janvier à la Maison de la Radio et je n’en suis toujours pas revenu.
Enorme coup de foudre artistique pour cette géante, charismatique, de la musique, au sens propre comme au sens figuré. Récit d’une soirée haute en couleurs.

Lundi Soir, je me suis rendu au mythique Studio 105 de la Maison de la Radio en compagnie de notre chroniqueuse Sandrine Petithuguenin afin d’assister à un Concert public et "gratuit" organisé par FIP autour d’Ilene Barnes. Chouette, je ne la connais pas et j’y vais sans a priori, content de découvrir une voix nouvelle et une personnalité, paraît-il, atypique...

A la maison de la Radio, ça se bouscule au portillon, un monsieur se retourne vers nous désabusé Vous aussi vous venez pour le concert GRATUIT ? Ben y’a plus de place...

Heureusement nous avions des places réservées grâce à notre ami le réalisateur Laurent Périssé qui était chargé ce soir là de filmer le concert pour un futur DVD qui promet d’être fameux et très ambiance "western" nous assure-t-il.

Nous sommes très bien placés sur le devant du plateau à droite, à deux mètres cinquante des deux présentatrices dont la très jolie Frédérique Rose et sa voix envoûtante et sexy qui me fait dire qu’elle a aussi un physique de télé.

C’est un concert triplement exceptionnel car c’est sa troisième venue à cet endroit, et puis parce qu’un disque sera enregistré ce soir ainsi qu’un film. nous annonce le présentateur.

20HOO pile, les animatrices commencent à introduire le concert de manière assez scolaire mais correcte puis elles annoncent l’arrivée d’Iline Barnes et là c’est le couac, la belle et grand chanteuse noire à la voix sublime et au charisme ravageur n’est pas là. Panique, attente fébrile, les jeunes femmes tentent de "meubler" comme on dit dans le métier et Ilene mettra cinq bonnes minutes avant de faire son entrée sur scène avec ses musiciens.

Après une première superbe chanson a capella, Ilene Barnes lance la machine accompagnée par des musiciens émérites et généreux qui font corps avec la chanteuse.

Le groupe est en pleine forme, Ilene Barnes a une puissance vocale inouïe qui lui permet de moduler sa voix comme bon lui semble. Elle oscille entre les graves et les aigüs avec une facilité déconcertante, troublante, émouvante.

Entre chaque chanson, elle nous raconte une histoire, son accent est délicieux, elle est comme chez elle à la maison, très décontractée, drôle, puissante, à la fin très désinvolte et très pro.

Ce qui est fascinant chez Ilene Barnes c’est son personnage atypique qui fait qu’elle est la fois très féminine, très séductrice avec une poitrine généreuse et des membres très fins, mais aussi masculine, puissante, violente...

Sur scène elle a une énergie presque surnaturelle qui lui vient de la force de son histoire personnelle, elle nous raconte qu’aux USA lorsqu’on veut remplir des fiches pour les employeurs on doit noter ses origines raciales et elle est issue de tant de races, d’ethnies... que cette procédure administrative l’a toujours mise très mal à l’aise.

Ilene Barnes nous fait un show formidable, de très très haute tenue en anglais dans le texte, un show qu’on peut imaginer dans tous les pays du monde.

Ilene Barnes est citoyenne du monde, un symbole fort, une personnalité hors norme, à la fois diva et petite fille, elle est une artiste multiple qui ne ressemble à rien de connu.

Gros moment d’émotion lorsqu’elle nous chante une chanson inédite dédiée à son père mort il y a peu, lorsqu’elle fredonne droit dans nos yeux privilégiés "You know my eyes are blue and your eyes should be too.." C’est même pas vrai car elle a de très beaux et grands yeux noirs, mais tout le monde y a cru le temps d’une chanson.

SUBLIME, vous dis-je...