Franca Maï, nouvelle icône gay

Franca Maï, nouvelle icône gay

Prenez une once de Nina Hagen, un peu de Mathilda May, de Cruella, de Jeanne Mas et d’autres beautés énigmatiques de cette famille artistique-là. Insufflez à cette matière du talent, de la grâce, de la force et de la douceur et vous aurez une idée à peu près juste de ce qu’est Franca Maï.

Franca Maï porte en elle une séduction passive et troublante qui, par le vecteur de l’écran allumé ou de la page imprimée, touche en profondeur la plus recluse des intimités par un prisme attentif et digne. Il y a toujours cette idée de rite, de messe solennelle qu’elle écrirait à la gloire du désir sur un autel minimaliste sans fioriture, sans images gratuites ni iconographies resucées. A son corps défendant Franca Maï ne se pose jamais en ennemie des femmes, ni en rivale, elle est cette entité hermaphrodite qui tente de comprendre les modes de fonctionnement garçons/filles, hommes/femmes dans leurs complexités, leurs drames et leur toute puissance.
Sociologue des mécaniques du désir, de la destruction, de la passion, metteur en scène des beautés et des cruautés du monde des vivants, c’est dans un sempiternel clin d’œil à la mort qu’elle fixe dans l’art son destin créatif.

Sa voix, elle, est ultra féminine, cassée de tendresse et de tempérance, marquée par ses existences plurielles, une voix sans âge qui traverse les époques et laisse des traces indélébiles dans les consciences charmées par celle qui a les clefs de rêves secrets magiques ou dérangeants...

Franca Maï nous parle, nous écrit, nous envoie des messages au-delà de toute contingence sexuelle. Franca Maï est une créature dans l’acception la plus juste de ce terme trop souvent galvaudé. Plusieurs femmes qui au hasard d’une audace peuvent porter un gode ceinture et nous la mettre grave, au beau milieu du trou béant de nos préjugés.

Lorsque son « je » est masculin, il ne trompe personne, il ne singe aucune excroissance virile, il est un membre musculeux qui vit, aime, pleure, baise et offre son parcours tantôt imperator sanglant ou impuissance pathétique. Il n’y a jamais de complaisance envers l’homme mais beaucoup de tendresse pour tenter de ne pas le caricaturer ou de réduire ses potentialités tragiques. Le théâtre des cosmogonies visqueuses, des liquidités qui s’échangent passionnent, émeuvent l’écrivain observatrice des failles et des aspérités d’une nature humaine qu’elle a exploré sous la forme de plusieurs vies fantasmatiques et réelles.

Avatar de tous les femmes. Femme choisie, élue qui a le don et le devoir de témoigner d’une humanité qui s’écrit dans la douleur la plus vibrante.

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