1. Bonjour Jacques Gratton, photographe au Québec, qui êtes-vous et quel est votre parcours artistique ?
Je préfère en général laisser mes images parler de moi... Disons que j’ai une formation universitaire en biologie, et que j’enseigne aux niveaux collégial et universitaire, tout en poursuivant une carrière en photographie professionnelle en Gaspésie.
2. Vous avez le don de capter la magie de la scène, ce que je préfère dans votre travail, ce sont les photos de concert...
J’ai l’immense chance d’avoir accès à ce type de réalisation en étant le photographe officiel du Festival en chanson de Petite-Vallée. L’accès aux scènes où se déroulent les spectacles n’est pas toujours évident - plusieurs salles ont des politiques très restrictives à cet égard, particulièrement dans les grands centres... mais pas en région, où on nous impose peu de contraintes.
3. Quels sont vos plus beaus souvenirs photographiques, des séances de pose avec de jolies jeunes filles ou des paysages magiques et poétiques ?
Les moments de grâce surviennent quand lumière et éléments graphiques trouvent une harmonie, un équilibre dont j’arrive à être témoin. Je ne suis pas un spécialiste - il y a peu de sujets qui me laissent indifférent.
4. Vos photos sont très "efficaces" comme dans la pub ?
Quand je suis à effectuer un mandat commercial, je cherche évidemment à satisfaire les attentes de mon client. Quand je fais des images "pour moi-même", je cherche la simplicité, l’épuration la plus grande possible.
5. Vous avez la particularité de photographier des gens de tous les âges... qu’est-ce qui est le plus difficile à retranscrire : la fougue de la jeunesse ou la sagesse des vieux ?
Chaque sujet est particulier. Le défi consiste à établir un lien de confiance qui l’amènera à livrer une partie de lui-même, à se révéler à l’appareil interposé entre nous. Une séance portrait est une rencontre avec une personne - l’âge et le sexe sont sans importance.
6. Je ne vois pas les grandes vedettes québécoises dans vos galeries. Vous n’aimez pas Garou, Céline et compagnie ?
Céline et Garou ne viennent pas donner des spectacles dans mon coin de pays (c’est grand, le Québec...). Mais j’ai pu photographier d’autres artistes très populaires chez nous (et qui vont pour la plupart donner des shows en France) et qui sont représentés sur mon site : Chloé Ste-Marie, Robert Charlebois, Michel Rivard, Bori, Daniel Bélanger, Pierre Lapointe, Bia, Daniel Lavoie, Lynda Thalie, pour n’en nommer que quelques-uns.
7. Vous donnez des cours de photo numérique. Est-ce qu’on peut apprendre à faire des photos ou le sens du cadrage et de la composition n’est-il pas inné comme je le pense moi ?
La photographie, c’est un peu comme la musique. On peut apprendre seul, mais avec un guide, on progressera beaucoup plus rapidement ! C’est vrai qu’au départ, certains ont un sens artistique plus développé que d’autres. Et il y a la maîtrise de la technique : elle n’est pas innée...
8. Comment le photographe que vous êtes voit la France, qu’auriez-vous envie de photographier à Paris à part moi ?
Je suis allé deux fois en France, et je trouve Paris absolument grandiose. Certainement un des endroits les plus photographiés au monde. Est-ce que j’arriverais à jeter un regard neuf, original, sur cette ville ? Là est la question. C’est vrai que j’aimerais bien faire votre portrait.
9. Quels sont vos grands projets artistiques ?
Je n’ai pas de grands projets artistiques. Je suis un voyeur, un témoin. Je regarde discrètement la parade.
10. Je vous laisse le mot de la fin cher Jacques...
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